Analyse. Pour Bahreïn, Israël est devenu un allié objectif contre l’Iran

Se sentant menacé par Téhéran, le petit royaume du Golfe a signé, sous l’égide des États-Unis, un accord de normalisation avec Jérusalem. Démontrant une fois de plus que la question palestinienne n’intéresse plus les pays arabes, souligne le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

Un mois après l’accord entre les Émirats Arabes Unis et Israël, Bahreïn est devenu le second État du Golfe, le quatrième dans le monde arabe, à normaliser ses relations avec l’État hébreu.

C’est le président américain Donald Trump qui a annoncé le 11 septembre dans un tweet que les deux pays ont convenu d’établir des relations diplomatiques.

Il ne s’agit pas d’un accord de paix puisqu’ils n’ont jamais été en guerre, mais cela implique la reconnaissance officielle d’Israël par Manama.

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L’annonce n’est pas surprenante, mais le timing peut interpeller. Bahreïn était depuis des années le pays du Golfe qui semblait le plus proche d’une normalisation avec Israël.

L’opinion publique du Bahreïn hostile à Israël

En mai 2018, Manama avait brisé un tabou en soulignant le “droit d’Israël de se défendre”, après des frappes israéliennes contre des positions iraniennes en Syrie, une façon implicite de reconnaître l’existence de l’État hébreu.

Entre ce dernier et l’Iran, cela fait des années que Manama a fait son choix, considérant Israël comme un allié contre la menace iranienne.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le gendre et conseiller spécial du président américain, Jared Kushner, se sont rendus récemment dans le royaume pour l’encourager à suivre l’exemple émirati.

Mais le petit royaume doit gérer une opinion publique politiquement engagée et hostile à la normalisation.

Silence des rues arabes

Le manque de réactions diplomatiques, mais aussi au niveau

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