Cinéma : un an avec sursis requis contre Nicolas Bedos pour agressions et harcèlement sexuels
L'artiste français Nicolas Bedos était jugé jeudi au tribunal correctionnel de Paris pour agressions et harcèlement sexuels sur trois femmes entre 2018 et 2023. Le parquet a requis un de prison avec sursis ainsi qu'une obligation de soins. Durant l'audience, l'acteur et réalisateur s'est défendu d'être un "agresseur sexuel", même s'il a reconnu avoir un problème avec l'alcool.
Une peine d'an de prison avec sursis ainsi qu'une obligation de soins ont été requises, jeudi 26 septembre, à l'encontre de l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos, jugé pour agressions et harcèlement sexuels sur trois femmes entre 2018 et 2023. Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement le 22 octobre.
"Je ne me souviens pas. C'est un blackout..." : tout au long de son procès devant le tribunal correctionnel de Paris, Nicolas Bedos n'a cessé de répéter qu'il n'avait gardé aucun souvenir des agressions dont plusieurs femmes l'accusent, reconnaissant avoir été dans un état d'ébriété avancé à chaque fois.
Pour autant, le réalisateur s'est défendu d'être un "agresseur sexuel", affirmant que même sous l'emprise de l'alcool il n'aurait pas pu avoir un comportement déplacé : "rien en moi, dans ma vie, dans ce que je suis, dans ce que je pense, ne corrobore de tels gestes". "Je ne suis pas dans une démarche sexuelle quand je suis dans un état d'ivresse avancée", a affirmé le prévenu de 45 ans. "On peut parler de lourdeur, on peut parler de drague (...) mais il n'y a pas d'intention sexuelle".
Un problème avec l'alcool
Une version soutenue par l'avocate de Nicolas Bedos dans sa plaidoirie. "Aucun témoin n'a vu ce qui s'est passé. Ça pourrait très bien être un geste non intentionnel au cours d'une bousculade", a affirmé Me Julia Minkowski.
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