Un an après l'ouverture du pôle cold case en France, quel bilan ?
L'enlèvement d'Estelle Mouzin, la tuerie de Chevaline ... Autant d'affaires non résolues auxquels se dédie depuis près d'un an le pôle « cold case » au tribunal judiciaire de Nanterre. Un an après sa création, le pôle va bientôt atteindre la centaine de dossiers, donnant à nouveau espoir aux familles de victimes, soulagées « d’être enfin entendues » par la justice.
200 dossiers analysés, 77 procédures… Et un procès ?
En un an, le pôle « cold cases » a analysé plus de 200 dossiers, pour ouvrir 77 procédures. Dix enquêtes préliminaires sont ainsi dirigées par le parquet, et une soixantaine d'informations judiciaires ont été réparties entre trois juges d'instruction.
La juge d'instruction Sabine Kheris, coordinatrice du pôle, a terminé ses investigations dans trois dossiers liés au tueur en série Michel Fourniret, décédé en 2021, et son ex-épouse Monique Olivier. La fin des investigations ouvre ainsi la voie au premier procès de cette division « cold cases », si Monique Olivier déjà mise en examen pour complicité, est bien renvoyée aux assises.
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Une méthode de travail spécifique
Si Didier Seban, avocat de plusieurs familles de victimes, dénonce auprès de l'AFP « le mépris » de certaines juridictions locales à l'origine de blocage dans la transmission de dossiers, le pôle a tout de même réussi à développer sa propre stratégie.
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