Un an après sa découverte, l'incroyable vase d'Autun livre une partie de ses secrets

Ce vase sculpté dans un seul bloc de verre, daté de la toute fin de l'Antiquité, avait été retrouvé écrasé mais complet dans une tombe à Autun, en Saône-et-Loire. Exceptionnel par sa rareté, il vient de retrouver sa splendeur d'antan après une délicate restauration. Mais c'est aujourd'hui son contenu, tout aussi hors norme, qui intrigue les archéologues.

Il n’aura fallu qu’une petite année pour que dans une nécropole à Autun, en Saône-et-Loire, ne retrouve sa forme et sa somptuosité d’origine. Il faut dire qu’il ne pouvait pas attendre : une fois ce type d’objet sorti de terre, il faut agir vite avant que l’humidité ou les variations de température ne le dégrade de façon irréversible.

Confié en février 2021 aux mains expertes de Katja Broschat, restauratrice au Musée central romain-germanique (RGZM) de Mayence, en Allemagne, il vient donc de faire son retour à Autun, cette fois bien à l’abri dans les réserves du musée de la ville en vue de son exposition future. Cette pièce exceptionnelle, tant pour son état de conservation que pour sa virtuosité technique, est ce que l’on appelle un vase "diatrète", ou verre en cage. Un récipient d’apparat dont les ornements, semblables à de la dentelle, ont été sculptés dans le tronçon de verre lui-même, donnant l’impression que le contenant repose dans une cage cristalline.

Un objet énigmatique

Produits à la fin de l’époque romaine, autour du 4e siècle de notre ère, les diatrètes sont de vraies raretés archéologiques : on n’en dénombre que 13 exemplaires complets à travers le monde, dont une infime portion a été découverte en contexte archéologique. Celui-ci, qui reposait seul aux pieds du défunt dans l’une des 230 sépultures de la nécropole, est le tout premier retrouvé en Gaule. On suppose qu'il était installé sur un dispositif aujourd’hui disparu, comme un coussin ou une petite table en bois qui assurait sa stabilité.

La vase lors de sa découverte, durant l'été 2020. Crédits : Bérénice Bétend-Desgranges/Inrap

Bien qu'exhumé très morcelé, il présentait tous les éléments nécessaires à sa restauration complète. Un travail d’une minutie extrême, ses dimensions n’excédant pas les 15 cm de diamètre pour à peine 13 cm de hauteur. Malgré tout, aucune lettre de l’inscription latine qu’il affiche en relief sur tout son pourtour – "Vivas Feliciter" ("Vis en félicité") -, ne vient à m[...]

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