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Les célicouples : ces amoureux qui ont décidé de ne pas vivre ensemble

Les célicouples : ces amoureux qui ont décidé de ne pas vivre ensemble

C’est une forme de relation bien spécifique, qui consiste à s’aimer mais à ne pas partager le même logement. Si cela touche davantage les plus de 40 ans, une récente étude explique que ce phénomène a tendance à augmenter.

Vivre séparément ensemble, ces trois mots placés à la suite ne veulent pas dire grand-chose dit comme cela mais c’est littéralement ce que signifie la jolie expression anglaise “living apart together” pour définir cette tendance. En Français, on appelle ça les célicouples ou les couples non-cohabitants (mais c’est moins beau). Ce sont des personnes qui vivent une histoire d’amour... Mais pas sous le même toit.

Ici, on ne parle pas de contraintes économiques mais bien des tourtereaux qui ont décidé de ne pas partager la même adresse. L’Institut national d’études démographiques s’est intéressé à ce phénomène et a découvert qu’il est de plus en plus fréquent, tout particulièrement chez les quadras et quinquas.

Qui sont ces célicouples ?

Si les 40-65 ans sont les plus concernés, ce n’est pas pour rien. Ils refont leur vie, pour la majorité d’entre eux, ce qui signifie qu’ils ont déjà vécu sous le même toit que leur ex-conjoint.e et qu’ils ont généralement des enfants. Ils sont donc souvent divorcés ou séparés et n’ont pas envie de chambouler leur quotidien et celui de leurs bambins en formant une famille recomposée. Pour eux, la solution est donc de ne pas partager leur lieu de vie. Et cela n’a rien à voir avec une certaine méfiance qu’on peut avoir en début de relation puisque cela touche de nombreux couples qui s’aiment depuis des années.

Marie, une divorcée de 44 ans, a révélé au Parisien être dans cette situation pour préserver ses enfants - issus d’une précédente union - et ceux de son actuel compagnon. “Je suis en couple, mais je ne vis pas en couple. (...) Nous ne voulons, ni l'un ni l'autre, déménager et nous installer ensemble. Cela aurait bouleversé la vie de nos enfants respectifs en les changeant d'école, d'environnement, loin de leurs repères. Et puis, qui aurait déménagé ? Quelle famille sacrifier ? J'ai donc une vie de femme, une semaine sur deux. Mon couple aussi est en garde alternée”, a-t-elle expliqué au journal.

De leur côté, Audrey (38 ans) et David - de neuf ans son aîné - ont renoncé à une vie conjugale classique pour la même raison. “Réunir les deux familles était impossible sans tout chambouler. Il aurait fallu les changer d'école. Ce que ni l'un ni l'autre ne voulait imposer à sa progéniture”, a confié la mère de famille à nos confrères. Leurs moments rien qu’à eux ? Un week-end sur deux et pendant les vacances d’automne où ils se réservent une escapade en duo.

Ceci dit, cette tendance ne concerne pas uniquement ceux qui refont leur vie après un mariage raté. Mais aussi les jeunes qui sont épanouis dans leur relation amoureuse mais qui ne se sont pas encore installés dans un même logement. Ou bien ceux qui vivent une idylle à distance.

L’amour a ses raisons...

Les spécialistes expliquent ce phénomène par plusieurs raisons. En premier lieu, les célicouples n’ont pas de risque de s’exposer à la routine et aux petits tracas du quotidien qui peuvent créer des tensions avec leur partenaire. Ils gardent aussi leur intimité, leur chez-eux, leurs règles, leur déco, leur façon de fonctionner… Sans faire de compromis. Et puis forcément, ils peuvent se voir quand ils le souhaitent donc pour partager les meilleurs moments finalement. Le temps passé ensemble n’est-il pas plus précieux quand il est rare et choisi ?

Le directeur de recherches à l’INED soulève tout de même un point crucial pour que ce type de relation fonctionne : que les deux personnes protagonistes soient sur la même longueur d’ondes. “Dans cette même situation, certains se diront en couple, d'autres non, affirme Arnaud Régnier-Loilier. Souvent, ces personnes ne souhaitent plus avoir d'enfants, elles ont donc moins de pression sociale, moins d'impératifs à vivre en couple. Moins de pression économique aussi, puisqu'elles sont parfois propriétaires.”

Quoi qu’il en soit, certains adeptes pensent tout de même à finir par emménager ensemble “dans un futur proche”. C’est le cas de 68% des 26-30 ans et 22% des 51-65 ans interrogés par l’INED.

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