Amnesty International dénonce de nombreuses arrestations arbitraires lors d’une manifestation à Paris
Dans un rapport publié ce lundi 8 février 2020, l’ONG Amnesty International dénonce des dizaines d’arrestations arbitraires lors d’une manifestation à Paris le 12 décembre 2020 contre la loi " Sécurité globale ". Des pratiques qui seraient confortées par la communication du ministère et un certain flou législatif.
Alors que s’ouvre le Beauvau de la Sécurité, l’ONG Amnesty International dénonce dans un rapport publié ce lundi 8 février 2020 " des attaques répétées au droit de manifester en France ". Dernier exemple en date, les 142 interpellations lors de la manifestation du 12 décembre 2020 à Paris contre la loi " Sécurité Globale " dont " 80% " n’auraient donné lieu à aucune poursuite selon l’ONG." Sur ces 142 personnes, 124 ont fait l’objet d’une garde à vue (GAV), dont 19 mineurs " et " 79,6% n’ont abouti à aucune poursuite " détaille l’ONG. Un taux " extrêmement élevé " qui soulève " des inquiétudes légitimes sur les risques qu’il y ait eu des arrestations arbitraires ". " Le très faible nombre de poursuites […] tend à confirmer que ces arrestations n’étaient pas basées sur des éléments suffisants ", explique l’ONG.Plusieurs témoins auraient ainsi " indiqué que le refus de se disperser après les sommations leur avait été reproché, ce qui semble correspondre au délit de participation à un attroupement (article 431-3 du Code pénal) " Or l’ONG pointe l’absence des sommations réglementaires mais également " de désordre ou de violences généralisées pouvant justifier...