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Pour Amnesty, Emmanuel Macron est loin d'être «exemplaire» sur le respect des droits humains

Emmanuel Macron et le prrésident égyptien Abdel Fatah al-Sissi à l'Elysee le 24 octobre 2017.

Dans son rapport annuel rendu jeudi, l'organisation non-gouvernementale dresse un panorama sombre des droits fondamentaux dans le monde. Et n'épargne pas la France.

Un premier bilan sévère. Dans son rapport annuel rendu public jeudi, Amnesty International déplore que la France ne joue pas le rôle exemplaire qu’elle devrait. Certes, dans le sombre panorama mondial dressé par l’organisation, l'Hexagone n’est pas le théâtre des pires violations. Mais elle pourrait faire plus, y compris sur son propre territoire. «Emmanuel Macron avait porté des messages forts en matières de droits humains. Neuf mois après son élection, force est de constater que ce discours ne s’est pas traduit dans les faits», juge la directrice de l’action d’Amnesty International France, Catherine Gaudard.

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Il y a d’abord les droits des exilés. Le projet de loi asile et immigration, présenté mercredi en Conseil des ministres, en est l’illustration : «les réfugiés sont protégés tandis que les migrants sont éloignés», analyse Gaudard, regrettant «le discours réducteur et néfaste» qui oppose les premiers aux seconds. L’organisation critique aussi l’externationalisation de la politique migratoire européenne à des Etats tiers, comme la Libye, sans exiger de garanties sur le respect des droits humains. Ces politiques migratoires, «destinées à empêcher l’arrivée à nos frontières de réfugiés», sont tout simplement «désastreuses» pour la présidente d’Amnesty France, Cécile Coudriou.

Atteintes continues aux libertés publiques

Le nouveau président français déçoit aussi l’ONG par les atteintes continues aux libertés publiques, au nom de la lutte contre le terrorisme. Et ce alors que Macron avait pris des engagements fermes pendant la campagne, notamment sur l’état d’urgence. Le 1er novembre, l’exécutif a levé cet état d’exception, mais en a inscrit dans le droit commun une version légèrement édulcorée. Perquisitions administratives, (...)

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