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Amnesty dénonce l'acharnement contre les manifestants en France

Des Gilets jaunes à Paris, en avril 2019 (photo d'illustration).
Des Gilets jaunes à Paris, en avril 2019 (photo d'illustration).

Arrestations arbitraires, des dizaines de milliers de condamnations pour de petites infractions et délits? L'État a-t-il tenté d'intimider les manifestants ? L'ONG Amnesty International dénonce l'acharnement qu'ont connu ceux qui ont fait entendre leur voix dans la rue ces dernières années en France, notamment durant la mobilisation des Gilets jaunes et contre la réforme des retraites. Avec un document de 56 pages, l'ONG affirme qu'entre 2018 et 2019 plus de 40 000 personnes ont été condamnées pour divers infractions et délits « sur la base de lois vagues », fréquemment « utilisées pour restreindre illégalement les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'expression ». Elle rapporte aussi des dizaines de cas de manifestants pacifiques « arrêtés arbitrairement » et « victimes d'acharnement judiciaire »

Frédéric Vuillaume, responsable syndical de Force ouvrière et « gilet jaune » de la première heure à Besançon, raconte une « descente aux enfers » pour lui et sa famille, qui n'avaient pourtant jamais eu affaire « ni à la police ni à la justice » avant les manifestations de novembre 2018. « C'est vrai que j'ai une grande gueule et que quand je parle au mégaphone, on m'entend, mais ça ne fait pas de moi un criminel, je n'ai jamais commis aucune violence », assure à l'AFP cet agent d'entretien de 48 ans. « Je ne faisais que relayer des messages sur Facebook appelant à la mobilisation, comme tout le monde », dit-il. Mais la préfecture et le parq [...] Lire la suite