Amnesty accuse le Hamas de crimes de guerre

Gaza . Profitant de l’opération militaire israélienne, l’organisation aurait liquidé 23 opposants l’été dernier.

Huit mois après la conclusion d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas de Gaza, tout n’a pas encore été dit sur la guerre de cinquante jours qui a ensanglanté l’été 2014. Certes, depuis lors, nombre d’analystes se sont penchés sur l’opération «Bordure protectrice», l’invasion partielle de l’enclave palestinienne par l’armée de l’Etat hébreu et les ravages qu’elle a causée (2 240 morts, 60 000 logements détruits). Mais il a fallu attendre ce mercredi pour qu’Amnesty International publie un rapport relatif aux activités des services de sécurité du Hamas durant cette période. En substance, ce document accuse l’organisation islamiste d’avoir profité de «Bordure protectrice» pour régler ses comptes avec le Fatah, le parti de Mahmoud Abbas au pouvoir en Cisjordanie.

Sarcasmes. Vingt-trois personnes ont ainsi été exécutées et des dizaines d’autres enlevées, maltraitées ou torturées. Elles ont en tout cas subi «de terribles abus», selon Amnesty, qui évoque des «crimes de guerre». Comme il se doit, ces opposants étaient dénoncés à l’opinion gazaouie comme des «espions israéliens». Une vieille ficelle déjà utilisée durant l’opération «Pilier de défense», en 2012, lorsque l’organisation islamiste a prétendu avoir arrêté des «collaborateurs de l’ennemi sioniste». Ceux-ci ont été fusillés ou lynchés en pleine rue. Plusieurs corps ont ensuite été traînés par une moto dans le centre-ville de Gaza, sous les sarcasmes des passants.

Le rapport d’Amnesty ne traite pas de ces faits puisqu’il se concentre sur la dernière guerre de Gaza. En effet, le 22 août 2014, alors que «Bordure protectrice» battait son plein et que l’armée israélienne venait de «liquider» trois hauts gradés du Hamas à l’aide de drones, l’organisation islamiste a déclenché une vaste opération de «nettoyage» au cours de laquelle 18 suspects ont été fusillés dans la rue alors qu’ils étaient de dos, un sac (...)

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