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Les “amis de la Hongrie” vont diriger l’Italie

“Les amis de la Hongrie ont remporté avec une large majorité les élections italiennes”, se réjouit l’hebdomadaire conservateur Mandiner après le sacre de la coalition “de centre droit” menée par Giorgia Meloni. Sur la couverture aux couleurs transalpines de son édition du 29 septembre, le magazine renomme l’alliance “Fratelli d’Ungheria” (“Frères de Hongrie”), référence au nom du parti de la future présidente du Conseil (Fratelli d’Italia), mais aussi à la proximité de Meloni, de Matteo Salvini et de Silvio Berlusconi avec le gouvernement Orban. Selon Mandiner, l’Italie “pourrait vivre cinq années stables si l’ego de Salvini ne s’en mêle pas”.

Le magazine soulève trois enseignements majeurs du scrutin transalpin : le report massif des électeurs de droite vers Fratelli d’Italia, l’effondrement du Parti démocrate, de centre gauche, ainsi que le niveau record de l’abstention. Par ailleurs, souligne Mandiner, “les diatribes antihongroises et antipolonaises ont échoué, les Italiens n’ont pas eu peur de la menace de l’isolement agitée par Enrico Letta [leader démissionnaire du Parti démocrate] et se sont sentis offensés par les propos d’Ursula von der Leyen, les menaçant ouvertement de les priver d’argent européen”.

“Leçon d’humilité”

Une chose est certaine, note l’hebdomadaire, “c’est que le futur gouvernement mené par trois alliés de longue date de Viktor Orban sera plus ouvert à la coopération avec notre pays que le précédent cabinet, ouvertement antihongrois”. Un tournant est également envisageable en Italie “autour des débats sur l’état de droit, surtout après qu’Ursula von der Leyen l’a installé comme question existentielle pour le futur pouvoir italien”, ajoute le magazine conservateur.

Tandis que la Hongrie réclame l’arrêt des sanctions contre la Russie, l’éventuel appui de l’Italie “dépend des rapports de forces qui vont émerger dans l’exécutif, sachant que les divergences au sein de la coalition ont été dissimulées dans le programme commun derrière l’expression abstraite d’un soutien envers l’Ukraine et d’une volonté de paix”, relève Mandiner. Quoi qu’il en soit, estime l’hebdomadaire saluant l’avènement de Giorgia Meloni, le verdict des urnes italiennes représente une “leçon d’humilité pour Ursula von der Leyen et l’élite européenne”.

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