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Sans amertume, Bayrou se réincarne en Macron

François Bayrou et Emmanuel Macron à Paris le 23 février.

François Bayrou n'y croyait plus. A la faveur de la percée d'Emmanuel Macron dans la course à la présidentielle, voilà le leader centriste exilé à Pau de retour sous les projecteurs. Pas en tête d'affiche comme prétendant une nouvelle fois à l'Elysée, mais en maître Jedi qui ferait bénéficier son jeune padawan de son expérience et de sa sagesse, le guiderait vers les voies de la victoire en lui évitant de tomber du côté obscur de la force. «Je crois qu'en matière de campagne présidentielle, j'ai un peu d'expérience, non ?», glisse, amusé, le triple candidat défait à la magistrature suprême. «Cette alliance a contribué à rassurer une bonne partie de l'opinion. Il n'y a qu'à voir le bond de Macron dans les sondages après l'annonce de François Bayrou», ne manque pas de souligner le proche entourage du président du Modem. Le Béarnais se vante d'avoir réussi à infléchir le volet social du programme de Macron et de lui avoir imposé son exigence d'une loi de moralisation de la vie publique.

Fini donc les envolées à l'emporte pièce du maire de Pau à l'égard de l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. Que Bayrou dénonçait comme le candidat «de grands intérêts financiers incompatibles avec l’impartialité exigée par la fonction politique. Il y a là une tentative qui a déjà été faite plusieurs fois par plusieurs grands intérêts financiers et autres, qui ne se contentent pas d’avoir le pouvoir économique, mais qui veulent avoir le pouvoir politique». Aujourd'hui, Bayrou fait machine arrière toute. «J'observe aujourd'hui qu'il est très éloigné de tout cela, qu'il n'est en rien sous la coupe des puissances d'argent», bat sa coulpe le leader centriste qui confesserait même, pour une fois, une erreur d'approche psychologique. Il y a quelques mois encore, il prédisait avec assurance que la «baudruche Macron allait se dégonfler»

Un café avec Valls

«Aujourd'hui, aussi (...)

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