Amende de l'UE contre Google : «Cette décision est faite pour créer un précédent»

Google devrait faire appel de la sanction de 2,42 milliards d'euros infligée par l'UE.

Professeur de droit à l'université de Liège en Belgique, Nicolas Petit est spécialiste des procédures antitrust. Il réagit à l'amende record de 2,42 milliards d'euros infligée par Bruxelles au géant américain pour abus de position de position dominante dans le domaine des comparateurs de prix.

Professeur de droit de la concurrence à l’université de Liège en Belgique et d’Adélaïde en Australie, Nicolas Petit réagit à l’amende record de 2,42 milliards d’euros que l’exécutif européen, gardien de la concurrence dans l’UE, a infligée mardi à l’américain Google. Le leader mondial des moteurs de recherche qui, dans quasiment tous les pays européens, détient une part de marché supérieure à 90%, est accusé d’avoir abusé de sa position dominante pour favoriser son comparateur de prix «Google Shopping».

Etes-vous surpris par cette décision ?

Le principe de l’amende avait été acté et la nature de la sanction n’est donc pas une surprise. En revanche, elle est arrivée en avance vu que tout le monde l’attendait pour la fin du mois de juillet. L’autre point, c’est que son montant est supérieur aux prévisions des différents experts qui l’estimaient autour de un millard d’euros. Cela traduit la détermination de la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, qui s’est emparée de ce dossier vieux de sept ans avec la volonté de le faire aboutir rapidement. Son prédécesseur à ce poste, l’espagnol Joaquin Almunia, avait une méthode bien différente basée sur le dialogue : il avait tenté plusieurs tentatives de conciliation avec Google, mais qui ont toutes échoué.

Les faits remontent à sept ans. Dans quelle mesure cette décision peut-elle encore permettre de remédier à des pratiques faussées dans le marché des comparateurs de prix, qui n’a plus l’importance qu’il avait à l’époque ?

Ce qui me paraît important, c’est que Margrethe Vestager a insisté lors de sa conférence de presse sur le fait que cette décision créait un «précédent». Elle envoie à Google, mais (...)

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