Pour les Américains d’origine indienne, les primaires républicaines sont “une victoire politique”

À l’occasion du deuxième débat de la campagne pour les primaires républicaines aux États-Unis, qui a lieu le 27 septembre, The New York Times décortique le discours des deux candidats d’origine indienne en lice. Vivek Ramaswamy, 38 ans, nouveau venu en politique et entrepreneur milliardaire de l’Ohio, et Nikki Haley, 51 ans, ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ex-ambassadrice des Nations unies, sont les espoirs d’une communauté qui, jusqu’alors, n’a que rarement franchi les portes du pouvoir.

Les Américains d’origine indienne sont depuis quelques années une population qu’il est intéressant de courtiser, souligne le quotidien. De fait, avec 2,1 millions de personnes, ils représentent aujourd’hui la troisième population d’origine asiatique, après les communautés chinoise et philippine, révélait en 2021 l’American Community Survey. Surtout, leur forte croissance démographique fait d’eux des électeurs importants, en particulier dans les “États indécis”.

La fierté de l’ascension sociale

Si cette communauté a jusqu’ici eu tendance à voter démocrate, explique The New York Times, ces deux candidats pourraient être un facteur de ralliement au camp républicain. De fait, ils font régulièrement référence aux racines immigrées et religieuses de leurs parents, Nikky Haley ayant écrit sur la douleur de voir son père, qui porte un turban, subir du racisme, et Ramaswamy ayant tenu à se montrer dans un temple hindou.

“Fiers”, c’est le sentiment d’une partie des électeurs issus de la même communauté, qui considèrent ces candidatures comme une “victoire politique”, après de longues années à se battre pour gagner en visibilité. Les échelons du pouvoir ont été gravis assez vite ces dernières années, notamment avec l’accession à la vice-présidence du pays de Kamala Harris, fille d’une mère indienne et d’un père jamaïcain.

La rhétorique de la minorité modèle

Seulement voilà : ces mêmes électeurs se disent gênés par “les idées profondément réactionnaires” des deux candidats. La vingtaine de citoyens d’origine indienne interrogés par le journal relèvent surtout un paradoxe autour de “leur position d’extrême fermeté sur les questions de race, d’identité et d’immigration”, très visible dans le programme de Ramaswamy. Celui-ci entend par exemple mettre fin à la citoyenneté de naissance pour les enfants d’immigrés sans papiers.

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