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Amélie de Montchalin a-t-elle été débarquée d'un avion? La ministre donne sa version

L'information a été relayée par une partie de l'extrême droite, qui affirmait que la ministre n'avait pas pu présenter une preuve de vaccination contre le Covid-19.

POLITIQUE - Pour les fêtes de Noël, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin a voulu rejoindre sa famille. Mais son voyage a attiré une attention particulière, après la publication d’un tweet affirmant qu’elle avait été débarquée de l’avion faute de vaccination contre le Covid-19. Une information en partie erronée, rapporte CheckNews vendredi 24 décembre.

Tout part d’un tweet d’un ancien pilote, un temps proche du Front National de l’époque, Jacques Clostermann. Il affirme qu’Amélie de Montchalin a été débarquée d’un avion à destination de Genève, faute d’avoir pu “fournir la preuve d’une vaccination.” Le message est relayé le 23 décembre par Gilbert Collard, eurodéputé RN, et fervent détracteur du pass sanitaire. “Si cela est vrai, il est grand temps qu’on les débarque tous”, raille-t-il.

Sauf que cela n’est pas entièrement vrai. Amélie de Montchalin est bel et bien vaccinée avec deux doses de Pfizer, rappelle Libération, qui précise qu’elle n’est pas encore éligible à la troisième dose.

Mais il lui manquait effectivement un test négatif, formalité exigée par Genève en plus de certificat de vaccination. Alors a-t-elle oui ou non été débarquée de l’avion faute de test ?

Contacté par le service de vérification de l’info de Libération, son cabinet a confirmé que la ministre avait bel et bien voulu prendre un avion à destination de Genève pour ensuite rejoindre la Haute-Savoie. Mais les versions sur son débarquement sont restées floues. Le cabinet a affirmé dans un premier temps que la ministre “n’est jamais montée” dans l’avion “et n’a donc évidemment pas été débarquée”. Puis que “tout s’est passé entre la porte de l’embarquement et la porte de l’avion, avant que l’embarquement ne se termine”.

“J’ai respecté scrupuleusement ce qu’on me disait”

Les réponses de son cabinet étant peu claires, la ministre a finalement choisi de s’exprimer elle-même.

“Je me suis présentée à la porte d’embarquement, où l’on m’a indiqué qu’il me fallait un test. J’ai dit que je n’en avais pas. Le chef d’escale m’a indiqué que je pouvais quand même monter. Quelques minutes plus tard, le chef de bord m’a effectivement demandé un test. Je suis donc descendue de l’avion, avant que l’embarquement ne soit terminé, pour aller faire un test”, a-t-elle expliqué à CheckNews.

Elle affirme avoir “scrupuleusement respecté” les instructions, sans avoir “jamais rien demandé”. “Et donc j’ai fait un test, comme à chaque fois”, conclut-elle.

Toutefois, cette version pourrait bien provoquer quelle crispation interne chez Air France. La compagnie qui affrétait le vol vers Genève a affirmé à CheckNews que toutes les vérifications avaient lieu “en porte d’embarquement”. Selon cette règle, Amélie de Montchalin n’aurait donc jamais dû pouvoir monter dans l’avion.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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