Quelle alternative au scooter maintenant que le stationnement est payant à Paris ?

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PODCAST - Alors que le stationnement des motos et scooters devient payant à Paris ce jeudi 1er septembre, ne serait-ce pas le bon moment pour se mettre aux « mobilités douces » ? Mais entre le vélo, la trottinette ou le scooter électrique, quel est le meilleur choix pour la planète ? Dans cet épisode de l’Enver(t) du décor, le podcast environnement du HuffPost, on vous aide à y voir plus clair.

Se débarrasser de son scooter n’est jamais chose facile alors que le petit bolide est bien utile pour sillonner la capitale. Mais pour la qualité de l’air, c’est un geste vertueux. Les scooters thermiques sont en effet très polluants, ils rejettent des émissions de CO2 qui contribuent au réchauffement climatique et des particules fines très néfastes pour la santé. Faut-il encore que leurs propriétaires les remplacent par une alternative plus verte....

Le métal compte

Justement, Le HuffPost a interrogé en mars la chercheuse en micro-mobilité, Anne de Bortoli, qui a établi un classement du transport le moins au plus impactant pour l’environnement. Premier constat, peu surprenant : la marche est le mode de déplacement le moins polluant. Puis viennent, dans l’ordre, le métro, le RER, le vélo personnel, le tramway, le scooter électrique partagé, la trottinette électrique partagée ou non, le bus diesel, les deux roues à essence et la bonne dernière évidemment : la voiture.

Classement du mode de transport du moins au plus polluant établi par les recherches d’Anne de Bortoli.
Anne de Bortoli, graphique publié dans The Conversation. Classement du mode de transport du moins au plus polluant établi par les recherches d’Anne de Bortoli.

Anne de Bortoli, graphique publié dans The Conversation.

Classement du mode de transport du moins au plus polluant établi par les recherches d’Anne de Bortoli.

Ces résultats s’appuient sur l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) qui permet d’évaluer l’impact environnemental d’un objet ou d’un service, « depuis l’extraction des matières premières utilisées jusqu’à la gestion de la fin de vie, en passant par toutes les étapes de manufacture, transport, usage et maintenance du système », détaille la chercheuse dans son étude.

Ce que l’on peut retenir de ce classement, c’est que le bon vieux vélo est le transport individuel le plus écologique. Mais que le métal choisi pour sa fabrication pèse lourd dans son impact environnemental, « un vélo standard en aluminium qui parcourt 20 000 km émet en moyenne 12 g de CO2 équivalent par km sur sa durée de vie, mais le même vélo avec un cadre en acier émet presque 4 fois moins », révèle un autre rapport écrit par Anne de Bortoli, intitulé Micromobilité et environnement.

Du côté des transports collectifs, le métro et le RER sont les mieux positionnés. Si vous ne supportez pas les quais bondés ou les barres collantes du métro, mais que vous n’avez pas non plus la force de pédaler, le scooter électrique peut-être une meilleure option que la trottinette électrique.

La trottinette électrique pire que le scooter électrique

« Notre modélisation montre que les trottinettes partagées à Paris auraient généré des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires : environ 13 000 tonnes en un an », rapporte Anne de Bortoli. Ce qui rend la rend particulièrement mal classée d’un point environnemental, c’est sa batterie, conçue à partir de métaux lourds comme le cobalt ou le lithium, extraits en Afrique, Asie ou en Amérique.

Autre point noir : sa durée de vie, plutôt courte. Une trottinette électrique bien entretenue peut durer 15 000 km soit l’équivalent d’environ 4 ans de vie, mais les trottinettes en libre-service renversées sur nos trottoirs résistent parfois moins d’une année. Comment expliquer un tel décalage ? À cause du vandalisme, et au manque de soin apporté à ces trottinettes partagées, répond Anne de Bortoli. D’ailleurs, beaucoup sont jetées par des utilisateurs au fin fond de la Seine.

Mais l’experte en micro-mobilité voit tout de même un avantage à ces trottinettes en libre-service : « Elles sont facilement accessibles ce qui donne envie aux non habitués de les tester et peut-être d’acheter après leur propre micro véhicule ».

Posséder sa propre trottinette électrique permet de mieux la conserver, la garder plusieurs années et donc de réduire considérablement son empreinte carbone. La même logique s’applique aux vélos en libre-service, le Vélib’ peut parcourir 12 500 km contre 20 000 km pour un vélo personnel.

Pareil pour les scooters électriques : moins ils sont partagés, plus leur durée de vie est allongée. Une étude américaine de 2019 atteste en effet que l’un des principaux facteurs permettant la réduction du coût carbone des scooters électriques est de prolonger sa longévité à au moins deux ans. Par ailleurs, d’un point de vue écologique, le scooter électrique est plus intéressant que sa cousine la trottinette électrique. Et d’un point de vue économique, le stationnement des scooters électriques reste, lui, gratuit au 1er septembre.

Vélo électrique, scooter électrique, métro, bus, et même trottinette électrique : ces modes de transport sont tous plus écolos que le scooter thermique. En fait, il n’y a qu’une règle à retenir : tout sauf la voiture. D’autant plus que selon l’Ademe, la moitié des trajets effectués en France font moins de 5 km, une distance qui se parcourt facilement en pédalant.

À voir aussi sur Le HuffPost : La trottinette électrique a désormais son championnat du monde :

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