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Alstom: Bond des commandes, fusion avec Siemens prévue fin 2018

par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Alstom, qui compte toujours boucler fin 2018 son rapprochement avec l'activité ferroviaire de l'allemand Siemens, a annoncé mercredi de nouveaux contrats, lui permettant d'afficher un bond plus net que prévu de ses commandes au troisième trimestre de son exercice.

Le groupe recentré sur le ferroviaire précise dans un communiqué qu'il prévoit d'organiser en juillet l'assemblée générale destinée à approuver le projet de rapprochement avec l'activité ferroviaire de Siemens annoncé en septembre pour mieux lutter contre le géant chinois CRRC.

"Le processus se déroule conformément à notre plan", a déclaré aux analystes le PDG, Henri Poupart-Lafarge, espérant conclure prochainement la phase d'information et de consultation des instances du personnel avant de demander le feu vert de la Commission européenne.

Au troisième trimestre 2017-18 (octobre-décembre), Alstom a engrangé un bond de 75% de ses commandes à 1,677 milliard d’euros en données organiques, nettement au-dessus du montant de 1,103 milliard attendu en moyenne par les analystes, selon le consensus réalisé pour Reuters par Inquiry Financial.

A 11h50, le titre Alstom prend 0,84% à 36,11 euros, surperformant le SBF 120 (-0,17%).

Alstom a notamment annoncé mercredi la commande des 100 derniers trains du projet Prasa en Afrique du Sud, un contrat d'une valeur totale de quatre milliards d'euros signé en 2013, ainsi que de nouveaux TGV Pendolino pour l'exploitant privé italien NTV.

Sur neuf mois, les prises de commandes chutent cependant de 32% en l'absence de contrat comparable à ceux de TGV aux Etats-Unis et en France engrangés lors de l'exercice précédent.

Henri Poupart-Lafarge a dit cependant compter sur une série d'appels d'offres au Canada, en Inde, à Singapour et en Australie pour relancer les prises de commandes lors du prochain exercice qui démarre début avril.

Alstom attend aussi de voir si la remontée de prix du pétrole au plus haut depuis la fin 2014 aura un impact positif sur certains projets au Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite.

Le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires en croissance organique de 6% sur les neuf premiers mois de l'année à 5,477 milliards d'euros, en ligne avec les attentes, a confirmé viser d'ici 2020 une croissance organique de 5% par an.

Henri Poupart-Lafarge s'est refusé à fournir de prévision de marge pour l'exercice en cours, renvoyant à l'objectif d'environ 7% en 2020.

(Edité par Jean-Michel Bélot)