Alors que le peuple algérien reste dans la rue, le gouvernement cherche du soutien en Europe

Des milliers d'étudiants et de professionnels de la santé sont redescendus dans les rues d'Alger ce mardi. Un collectif dénommé "coalition pour le changement" s'est désormais constitué et a appelé à la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Cette nouvelle mobilisation intervient au lendemain de la confirmation présidentielle du maintien du calendrier institutionnel en dépit des manifestations qui secouent le pays depuis un mois. Une décision confirmée mercredi matin par le ministre des affaires étrangère algérien en déplacement à Moscou. " C'est un moment particulier, explique Ramtane Lamamra, vice-Premier ministre algérien. Particulier, parce que les jeunes algériens ont eux-mêmes pris l'initiative et ont activement promu des changements significatifs dans la structure politique du pays ." Ramtane Lamamra a reçu le soutien de son homologue russe Sergueï Lavrov :" L'essentiel est que le peuple algérien résolve ses propres problèmes et ses propres affaires sur la base de la constitution de son pays et du respect des normes internationales ." Après une première vague de manifestations, Abdelaziz Bouteflika a déjà renoncé le 11 mars dernier à briguer un cinquième mandat. Au pouvoir depuis 20 ans, le président sortant est affaibli par les séquelles d'un AVC qui l'ont empêché d'apparaître en public depuis 2013.