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Allez-vous investir dans l’immobilier grâce aux conseils dispensés sur TikTok ?

En une de son édition du 1er décembre, 24 heures figure un pictogramme de maison sur fond blanc. À l’intérieur de celui-ci sont enchâssées des captures d’écran du réseau social à la note de musique. L’hebdomadaire de Montréal consacre quatre pages aux investisseurs immobiliers présents sur TikTok et soulève une question : “Des influenceurs font miroiter des possibilités de profits impressionnantes. Doit-on les croire ?”

Des coachs autoproclamés publient en effet des vidéos pour le moins aguicheuses sur le réseau social. Le titre cite, par exemple, le cas de Cory Albert, suivi par plus de 100 000 abonnés, dont les contenus portent des titres bien évocateurs : “Comment reconnaître un deal ?”, “Comment acheter un immeuble avec 0 dollar ?”, “Comment acheter un immeuble de 1 million avec 50 000 dollars [canadiens] ?”

Le titre explique avoir épluché une dizaine de comptes de “coach en investissement immobilier”. Dans sa biographie TikTok, ce jeune homme clame simplement : “J’achète des immeubles (je suis investisseur immobilier), 22 ans.” Il affirme pouvoir vivre de ses placements et ponctue chacune de ses vidéos d’un “Pour plus de conseils en immobilier, suis-moi sur TikTok”, adressé à la caméra.

Les experts interrogés par l’hebdomadaire estiment que le jeune public serait particulièrement sensible à ce type de messages faisant miroiter des profits juteux. Ils tiennent à le mettre en garde, évoquant un marché immobilier bien plus incertain que ne le laissent penser ces courtes vidéos.

Si ces influenceurs ont peut-être véritablement réalisé de tels profits – bien que certains admettent eux-mêmes enjoliver légèrement la réalité –, ils ont surtout bénéficié d’un marché immobilier en pleine expansion ces dernières années. Or, le marché tend désormais à se stabiliser. Une seule certitude : l’investissement ne fonctionne pas comme une recette de cuisine.

Par ailleurs, les professionnels s’inquiètent au sujet de la pratique du coaching, qui n’est encadrée par aucune autorité. “N’importe qui peut s’improviser formateur”, les influenceurs profiteraient donc d’une zone grise. Le risque principal est de voir ces influenceurs enseigner des pratiques illégales à leur public.

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