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Allergies : l’interaction gènes-polluants

Dans trente-cinq ans, 50% de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique. ©Phovoir
Dans trente-cinq ans, 50% de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique. ©Phovoir

Dans trente-cinq ans, 50% de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique. ©Phovoir

Après le cancer, les pathologies cardiovasculaires et le VIH/SIDA, l’allergie est aujourd’hui classée au 4e rang mondial des maladies les plus fréquentes. L’incidence est telle que depuis les années 90, le nombre de patients concernés dans le monde a doublé. Comment l’expliquer ? La prédisposition allergique est-elle inscrite dans nos gènes ? Comment protéger notre environnement ? Les précisions du Pr Annesi-Maesano directrice de recherche en Epidémiologie des maladies allergiques et respiratoires (INSERM, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et Santé Publique).

D’origine génétique, la plupart des allergies sont fortement impactées par notre environnement, et plus précisément par nos modes de vies. « Ce que nous mangeons, ce que nous respirons et même notre comportement peuvent influencer l’expression de certains gènes dans l’organisme », confirme le Pr Isabella Annesi-Maesano, à l’occasion de la 9e Journée Française de l’Allergie organisée ce mardi 17 mars et relayée par l’association Asthme & Allergies.

Pollen, moisissures, tabac…

Ainsi, la pollution – intérieure comme extérieure – est considérée comme l’un des principaux facteurs de risque allergique. Dans les espaces publics, des particules toxiques circulent dans l’air ambiant. En première ligne ? « Le pollen et les moisissures, principaux allergènes extérieurs présentant la particularité de pouvoir infiltrer l’air en intérieur ». Les changements climatiques « et plus précisément l’allongement des saisons polliniques sont également à l’origine de l’augmentation des complications respiratoires ». Enfin, la fumée du tabac est considérée comme l’un des premiers facteurs aggravants de l’allergie.

Comment alors renouveler l’air de votre habitat en présence de polluants ? « La fumée de cigarette s’imprègne si fort dans les tissus qu’on n’en retrouvera toujours des traces, mêmes infimes ». Mais l’aération reste la solution la plus efficace pour évacuer au maximum de votre intérieur les polluants chimiques, gazeux, les irritants ainsi que les biocontaminants. Par ailleurs, privilégiez les sols lisses type carrelage, parquet ou lino, bien plus faciles à entretenir que les véritables nids à poussières que sont les moquettes ou encore les tapis. Enfin, évitez d’utiliser les parfums d’intérieurs (bougies, aérosols, diffuseurs de parfums, automatiques ou électriques), concentrés en volatiles chimiques.

Restez connectés

A la recherche d’informations ? Un besoin d’échanger autour de l’allergie ? N’hésitez pas à vous connecter sur le site www.asthme-allergies.org ce mardi 17 mars. Une discussion en ligne y sera organisée de 12h à 19h avec des allergologues et une Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI). Enfin, sachez que l’application Stallergenes Alertes Pollens vous permet de consulter les bulletins polliniques en ligne et donc d’anticiper les pics allergiques.