Allemagne: les Verts plongés dans «une crise profonde» après une série de revers électoraux

« Les Verts allemands traversent leur crise la plus grave depuis dix ans ». C’est ainsi que le co-président du parti Omid Nouripour a commenté la situation difficile du mouvement en annonçant mercredi 25 septembre avec son homologue le retrait de la direction. Dans la soirée, c’est l’organisation de jeunesse des écologistes qui annonçait la démission de son bureau et la création d’un nouveau mouvement politique.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Les Verts ont subi dimanche 22 septembre une nouvelle défaite électorale humiliante en perdant dans le Brandebourg, comme trois semaines plus tôt en Saxe, leur représentation parlementaire. En juin, les écologistes avaient vu leur score aux européennes divisé par deux pratiquement par rapport à 2019. Et les sondages sont mauvais à un an des élections générales avec environ 10 % des intentions de vote.

Cela vaut d’ailleurs pour l’ensemble des partis au pouvoir. Au-delà de ces chiffres, il y a un vent mauvais auquel le parti est confronté. Ses opposants lui reprochent son côté donneur de leçons sur les questions de société et d’environnement. Ce dernier dossier est passé à l’arrière-plan aujourd’hui et sur un sujet central, l’immigration, les Verts traditionnellement partisans d’une ligne libérale sont la défensive et avalent beaucoup de couleuvres.

En quête d'un nouveau départ

Pour le vice-chancelier Robert Habeck qui dirigera la campagne des verts l’an prochain, ces changements sont l’occasion de tenter un nouveau départ avec une équipe qui lui sera acquise.


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