Allemagne : rencontre entre l'État et les dirigeants du secteur automobile en crise

Alors que des constructeurs automobiles tirent la sonnette d'alarme, concernant les achats en berne de véhicules électriques, le ministre allemand de l'Économie et des Finances, Robert Habeck, a déclaré ce lundi qu'il soutiendrait le secteur, mais qu'il n'envisageait pas d'augmenter les droits de douane sur les véhicules fabriqués en Chine comme le préconise la Commission européenne.

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Robert Habeck, Ministre fédéral allemand de l'Économie et de la Protection du Climat - Monika Skolimowska/(c) Copyright 2024, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten

"Je ne suis pas partisan des droits de douane, des droits compensateurs, parce que cela conduirait à des contre-mesures et nous entraînerait dans un conflit avec la Chine. C'est pourquoi je cherche une solution politique." a-t-il expliqué.

Les ventes de véhicules électriques européens en berne

Le secteur automobile se raidit lorsque la discussion porte sur les véhicules électriques.

Malgré de lourds investissements, les constructeurs allemands et européens, se plaignent de la concurrence déloyale de Pékin, qui est en mesure de maintenir les coûts de production à un niveau très bas grâce à des subventions.

Conséquence directe, le géant Volkswagen, fleuron de l'industrie allemande, envisage de fermer certaines usines dans le pays afin d'optimiser sa rentabilité, une première dans son histoire,

Robert Habeck pense qu'il faut réfléchir à une solution sur le long terme et a averti que des mesures temporaires pourraient conduire tout bonnement l'industrie automobile à l'effondrement.

Les experts de la Commission européenne poursuivent leurs négociations avec Pékin. La date butoir avant la mise en place des droits de douane a été fixée au 2 novembre prochain.