En Allemagne, les producteurs de lait commencent à bouillir

Des vaches dans une ferme laitière de Kemberg, à 100 kilomètres au sud de Berlin en mars 2015.

La première puissance laitière européenne subit aussi des baisses des prix, consécutives à l'embargo russe, qui rend délicate la situation de certains éleveurs. Un sommet de crise est prévu mardi à Francfort.

En Allemagne, la tension monte aussi chez les producteurs de lait. Réunis au sein de la fédération BDM, ils ont invité la direction des principales laiteries du pays à un sommet de crise, mardi à Francfort pour « trouver des moyens concrets et efficaces de sortir de la crise actuelle ». Comme en France, la profession souffre de prix trop bas. Vendredi, les patrons des fédérations d’agriculteurs allemands ont réclamé avec leurs collègues irlandais, un soutien financier à Bruxelles. « Il est inacceptable que nos agriculteurs endossent les conséquences économiques d’une crise politique avec la Russie, l’Ukraine, l’Union européenne et les Etats Unis », écrivent Joachim Rukwied et Eddie Downey, respectivement patron de la fédération allemande DBV et irlandaise IFA, à l’issue d’une rencontre à Berlin.

Elément supplémentaire de la colère des éleveurs : le refus d’intervenir du gouvernement allemand. « Cela fait des mois que nous avons invité le ministre de l’Agriculture, Christian Schmidt (CSU, ndlr), à organiser une table ronde du lait pour trouver une voie de sortie de la crise », souligne le BDM dans un communiqué. « Le ministre a pour l’instant toujours refusé avec l’argument que la branche doit régler la crise elle-même », regrette le président du syndicat Romuald Schaber.

Vendredi, 25 producteurs de lait ont manifesté devant les portes de la plus grosse laiterie du pays, DMK, à Zeven dans le Land de Basse Saxe, connu pour ses exploitations géantes comptant facilement plus de 1000 bêtes. En Allemagne, où il n’y a pas de tradition de fixation du lait par accord interprofessionnel –de telles pratiques seraient même interdites-, les négociations se font laiterie par laiterie, avec des contrats de livraison très longs, de deux ans en moyenne. Une grande laiterie (...)

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