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Allemagne : la prise de photos «compromettantes» bientôt pénalisée ?

«Est-ce que de telles photos sont compromettantes ?» interroge le quotidien «Die Tageszeitung» en publiant une image de la chancelière allemande à Bayreuth en 2005.

Le ministre allemand de la Justice a présenté un projet de loi interdisant les images vexantes. Le texte, prévu à l'origine pour lutter contre la pornographie enfantine, fait débat.

Qui ne s’est jamais vu sur des photos peu flatteuses, avec une grimace, les yeux fermés ou les cheveux complètement décoiffés ? Qui ne souhaiterait pas que de telles images soient interdites ? En Allemagne, cela pourrait devenir une réalité. Le ministre de la Justice et de la Protection des consommateurs, Heiko Maas, a présenté vendredi 11 avril un projet de loi qui pénalise ceux qui prennent, sans autorisation, des photos «compromettantes» d'une personne.

Initialement, ce projet de loi visait à renforcer la lutte contre la pornographie enfantine en sanctionnant les images d'enfants nus mettant en avant leur sexualité. Jusque-là, seules les photos montrant des enfants dans des poses clairement sexuelles étaient interdites par la loi.

Le scandale Edathy

Avec ce texte, le ministre de la Justice entend réagir à l’affaire Edathy, qui a éclaté en février. Sebastian Edathy, ancien député du Bundestag et membre du Parti social démocrate, avait commandé par Internet des photos d'enfants nus en train de jouer, des images légales selon la jurisprudence actuelle.

Mais le projet de loi de Heiko Maas va plus loin, exigeant de plus longs délais de prescription et la poursuite des criminels sexuels allemands à l’étrange. Prendre en photo des adultes, habillés ou non, qui peuvent être compromettantes sera également pénalisé. «Il s’agit d'images compromettantes quand la personne prise en photo est montrée dans une situation dégradante ou gênante», écrit le quotidien allemand Tageszeitung, citant le texte de loi.

En sanctionnant la prise de telles images par une amende ou une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an – la peine sur la diffusion peut aller, elle, jusqu’à cinq ans −, le ministre entend réagir à l’utilisation de plus en plus fréquente des smartphones et à la propagation de (...)

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