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Allemagne: Margot Friedländer, inlassable combattante de la mémoire

AFP - ODD ANDERSEN

L’Allemagne commémorait ce jeudi le 85e anniversaire des pogroms nazis de 1938 lors desquels 1 400 synagogues furent attaquées ou détruites et 30 000 juifs déportés. Les survivants de la Shoah sont de moins en moins nombreux. Margot Friedländer, 102 ans, continue jour après jour de témoigner.

« Essaie de faire ta vie » : c’est le dernier message que Margot Friedländer a reçu de sa mère. En rentrant à la maison, en ce jour de janvier 1943, une voisine lui remet un sac à main avec ce message, un collier en ambre que la centenaire porte toujours aujourd’hui et un carnet d’adresses. Son petit frère Ralph vient d’être arrêté par la Gestapo, la police secrète nazie. Sa mère décide de se livrer pour ne pas laisser son fils seul. Ils seront tous les deux déportés et tués au camp d’extermination d’Auschwitz. Le père de Margot Friedländer a été déporté l’année précédente. Le couple était séparé depuis 1937.

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Retour à Berlin

Adolf travaille pour une organisation juive. Margot comme couturière et dans une agence de voyages. Leurs amis sont avant tout des juifs qui comme eux ont quitté l’Allemagne. Margot Friedländer obtient la nationalité américaine, mais reste malgré la tragédie attachée à son pays d’origine. Pour son mari, en revanche, toute visite dans la patrie des bourreaux est impensable.


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