Allemagne: Le nouveau chef de file de la CSU promet fidélité à la CDU

Markus Söder, élu samedi à la tête de l'Union chrétienne sociale (CSU), a promis de coopérer plus étroitement avec l'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière allemande Angela Merkel, pour enrayer la fuite des électeurs. /Photo prise le 19 janvier 2019/REUTERS/Michael Dalder

MUNICH, Allemagne (Reuters) - Markus Söder, élu samedi à la tête de l'Union chrétienne sociale (CSU), a promis de coopérer plus étroitement avec l'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière allemande Angela Merkel, pour enrayer la fuite des électeurs.

A l'approche des élections européennes de mai et des quatre scrutins régionaux prévus cette année, la CDU et son alliée bavaroise veulent tirer un trait sur leurs dissensions, en particulier au sujet de l'accueil des réfugiés, qui a mis la coalition gouvernementale en péril, l'an dernier.

Comme prévu, Markus Söder, âgé de 52 ans, a succédé à Horst Seehofer à la tête de la CSU. Seul candidat en lice, il a obtenu 87,4% des suffrages exprimés lors du congrès du parti.

"Les conservateurs doivent travailler à nouveau les uns avec les autres plutôt que les uns contre les autres. Nous devons insister sur nos accords plutôt que sur nos désaccords".

"Le moment est venu pour la CDU et la CSU de faire une nouvelle démonstration de leur force en Allemagne", a-t-il déclaré sous un tonnerre d'applaudissements.

Les deux partis, qui siègent dans le même groupe parlementaire au Bundestag et partagent le pouvoir avec les sociaux-démocrates (SPD) à Berlin, sont en recul dans les intentions de vote depuis les élections fédérales de 2017.

Markus Söder avait déjà succédé l'an dernier à Host Seehofer à la tête de l'administration bavaroise, mais le second est toujours ministre fédéral de l'Intérieur.

Le nouveau chef de file de la CSU, qui semblait parfois chercher à séduire les électeurs d'Alternative pour l'Allemagne (AfD) en adoptant un ton ferme sur l'immigration, se montre désormais plus sévère à l'égard du mouvement d'extrême droite et a recentré son discours, avant les élections bavaroises d'octobre qui ont été désastreuses pour son mouvement.

(Joern Poltz, Jean-Philippe Lefief pour le service français)