Allemagne : l’extrême-droite se donne deux nouveaux chefs pour emmener l’AfD aux élections générales en septembre

Le parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est donné un duo inattendu dimanche, lors de son congrès de Cologne, pour le mener jusqu’aux élections générales de septembre. Inattendu car il associe un homme de 76 ans, Alexander Gauland, issu du courant le plus radical, et une femme de 38 ans, Alice Weidel, une économiste. Homosexuelle, son profil est pour le moins atypique dans un parti dont la culture défend en particulier la famille. “Nous ferons notre entrée le mois prochain dans les parlements de Schleswig-Holstein et de Rhénanie du Nord-Westphalie, a lancé la désormais co-leader du parti. Puis, mes chers amis, nous allons ébranler l’Allemagne. Oui, absolument, nous allons l‘ébranler.” Alice Weidel a été félicitée par la dirigeante emblématique du parti, Frauke Petry, 41 ans, qui, officiellement, s’est mise en retrait à l’approche de son accouchement – elle attend un cinquième enfant. Mais les observateurs y voient plutôt une mise à l‘écart. “Nous pensons que l’Allemagne et la France sont les deux seuls pays susceptibles de changer la donne en Europe et d’orienter l’Union européenne dans une autre direction”, s’est contentée de déclarer Frauke Petry. Devant l’hôtel ou se déroule le congrès, des manifestants ont, comme ils l’avaient déjà fait la veille, protesté bruyamment contre la politique prônée par l’AfD. Ils ont en particulier appelé à “écraser le nationalisme”.