En Allemagne, une attaque au couteau dans un parc fait deux morts, dont un enfant âgé de 2 ans
ALLEMAGNE - Drame en Allemagne. Deux personnes ont été tuées ce mercredi 22 janvier dans le parc d’Aschaffenbourg, dans le centre du pays, selon des informations fournies par la police allemande. En déplacement en France, le chancelier allemand a évoqué un « acte de terreur incroyable ».
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Si les circonstances de l’attaque ne sont pas encore clairement établies, il a été précisé qu’il s’agissait d’une attaque à l’arme blanche visant un homme de 41 ans et un garçon âgé de deux ans. Deux autres personnes « grièvement blessées » sont actuellement soignées à l’hôpital.
Les faits se sont déroulés vers 11h45 dans le parc de Schöntal, tout proche du centre-ville d’Aschaffenbourg, dont l’accès a été interdit et bouclé par la police. À ce stade, un individu suspecté d’être l’assaillant a été interpellé par les forces de l’ordre, « à proximité immédiate de la scène du crime ». L’arme présumée, un couteau, a également été saisie.
❗ UPDATE ASCHAFFENBURG❗
Bei den beiden Verstorbenen handelt es sich um einen 41-jährigen Mann und einen zwei Jahre alten Jungen.
Bei dem Festgenommenen handelt es sich um einen 28-jährigen afghanischen Staatsangehörigen.#AB2201— Polizei Unterfranken (@PolizeiUFR) January 22, 2025
L’AFP précise de son côté, en citant des médias locaux, que le parc de Schöntal était particulièrement surveillé par la police lors de l’attaque, après plusieurs incidents ces derniers mois, en raison de vols et de blessures corporelles dans le milieu de la drogue. Ce qui explique que l’homme ait pu être rapidement arrêté.
Un Afghan souffrant de « troubles psychiques »
La police précise sur X que l’homme interpellé est un « ressortissant afghan de 28 ans ». Il s’en serait pris à un groupe d’enfants accompagnés de deux éducatrices, ajoute le quotidien Süddeutsche Zeitung. C’est là que le quarantenaire déclaré décédé, décrit comme un simple passant par le Spiegel, se serait interposé.
Le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann, a depuis indiqué lors d’une conférence de presse que le suspect avait « déjà été remarqué pour des actes de violence au moins trois fois » et « hospitalisé à chaque fois pour un traitement psychiatrique ».
Selon le Spiegel et le Süddeutsche Zeitung, l’assaillant présumé « est considéré comme souffrant de troubles psychiques et aurait déjà suivi un traitement à plusieurs reprises », mais les autorités invitent toujours à s’abstenir de toute « spéculation » à ce stade des investigations.
« À l’heure actuelle, les hypothèses vont plutôt dans le sens de ses maladies mentales évidentes », a toutefois avancé Joachim Herrmann, une perquisition dans la chambre du suspect n’ayant « révélé aucune trace d’un islamiste radical ».
Scholz exaspéré par ce nouvel acte de violence
Attendue, en marge de son déplacement à Paris, la réaction du chancelier allemand Olaf Scholz a été particulièrement musclée. Car après avoir adressé ses condoléances aux victimes et leurs familles en parlant d’un « acte de terreur incroyable à Aschaffenburg », il a déclaré en avoir « assez de voir de tels actes de violence se produire ici toutes les quelques semaines, de la part d’agresseurs qui sont en fait venus chez nous pour y trouver une protection ».
« Les autorités doivent travailler dur pour découvrir pourquoi l’agresseur se trouvait toujours en Allemagne », a ensuite exigé le dirigeant allemand sur X. Selon les autorités, le suspect avait été signalé au moins à trois reprises pour des actes violents ayant donné lieu à un traitement psychiatrique.
Aber das genügt nicht: Ich bin es leid, wenn sich alle paar Wochen solche Gewalttaten bei uns zutragen – von Tätern, die eigentlich zu uns gekommen sind, um hier Schutz zu finden. (2/3)
— Bundeskanzler Olaf Scholz (@Bundeskanzler) January 22, 2025
Une prise de parole particulièrement surveillée, dans un contexte déjà tendu en Allemagne. Conséquence de plusieurs attaques meurtrières ces derniers mois, qui ont fait ressurgir les questions de sécurité juste avant le lancement de la campagne pour les élections législatives du 23 février prochain.
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