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All is Lost (Arte) : cette décision de Robert Redford qui a donné des sueurs froides à la production

Richard Foreman

Est-ce un film catastrophe ? Un drame ? Un récit de survie ? De l’aventure XXL ? Sûrement tout ça à la fois et même un peu plus encore. Robert Redford, en majesté, incarne un navigateur solitaire se réveillant au milieu de l’océan Indien, pour découvrir que la coque de son voilier a été percée par un container à la dérive. Ce sera vite le cadet de ses soucis : sans radio ni matériel de navigation, il se retrouve pris dans une violente tempête qui endommage le mât de son bateau. Désormais, son salut ne pourra venir que de sa débrouillardise et de la bonne grâce des courants marins…

Déjà impressionnant à sa sortie, en 2013, All Is Lost (Tout est perdu) a pris, avec le recul, un air d’idéal de cinéma hollywoodien : l’une des dernières grandes stars de sa génération, seule à l’écran, quasi mutique, luttant contre les éléments déchaînés. On doit ce tour de magie à J. C. Chandor, scénariste et réalisateur américain, qui signait ici son deuxième film, après le remarqué Margin Call (2011). Lorsque le cinéaste propose à Redford ce rôle de marin de l’extrême, l’acteur y voit immédiatement l’occasion de déjouer toutes les attentes du public, et surtout de se surprendre lui-même. Son visage et son corps comme seuls instruments, le jeu à l’état pur : voilà un défi à sa hauteur. "J’ai tout de suite aimé l’idée d’enlever tous les filtres, de ne plus pouvoir tricher et d’être en contact direct avec le spectateur. J’ai accepté le film en dix minutes, ça m’a paru évident. J’avais l’impression de revenir aux racines de mon métier. Le challenge d’être seul, sans la béquille des mots… Quel plaisir ! Je crois à la vertu du silence. Appliqué à la dramaturgie, cela crée une certaine forme d’intensité. Il faut s’immerger totalement dans le personnage et faire confiance au réalisateur."

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