Ali, 22 ans, salarié, Clamart (Hauts-de-Seine) «Je bédave tous les jours»

«J’ai commencé à fumer mes premiers joints vers l’âge de 15-16 ans, lorsque j’étais en classe de seconde. Aujourd’hui, j’en ai 22 et je bédave tous les jours. Ce qui est gênant lorsqu’on est un consommateur régulier de cannabis, ce ne sont pas les effets négatifs que cela provoque, c’est surtout le regard de nos proches. Dans ma cité, contrairement aux clichés, très peu de mes potes sont des fumeurs réguliers. Ils ne consomment qu’en soirée. A leurs yeux, j’ai l’image d’un mec foncedé H 24. Mais ça me calme. Plus jeune j’étais sujet à de nombreux actes de violence. Depuis que je fume j’arrive à me canaliser. La preuve : la dernière fois que je me suis retrouvé dans une baston, c’était dans une période où j’avais décidé de faire un break avec le shit.

«Fumer du cannabis ne fait pas de moi un "légume". Au niveau physique, je me porte bien. Je n’ai jamais arrêté de jouer au foot. Encore aujourd’hui, j’évolue dans l’équipe senior du club de ma ville au poste d’attaquant et je tourne à une moyenne d’un but par match ! Je fume même les jours de matchs car cela me permet de faire le vide et de me concentrer sur ce que je vais faire sur le terrain. J’ai donc un rapport particulier avec le cannabis que seulement deux ou trois personnes de mon entourage comprennent.»



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