En Algérie, les anti-gaz de schiste maintiennent la pression

A Sahrawi woman walks in the desert on March 1, 2011 near the Western Sahara refugees camp called "27 February" in Tindouf. Western Sahara is a former Spanish colony which was annexed in 1975 by Morocco. The Polisario Front, backed by Algeria, wants independence for the territory on the west African coast. AFP PHOTO / DOMINIQUE fAGET

Depuis plus de trente jours, le mouvement de protestation anti-gaz de schiste prend de l'ampleur dans la région du Sahara. Ils réclament un moratoire sur les forages.

Les bassins sahariens d’Algérie seront-ils un important lieu d’exploitation de gaz de schiste ? C’est en tout cas ce que redoutent de nombreux Algériens, et particulièrement les habitants du Sahara, qui n’hésitent plus à manifester leur colère dans la rue.

Depuis plus d’un mois, des rassemblements sont organisés quotidiennement dans le pays. Le mouvement de contestation, né dans la ville d’In Salah – où a eu lieu le premier forage d’exploration –, s’est propagé dans d’autres localités comme celle d’Adrar, de Ouargla ou encore de Ghardaïa. Tous les jours, les manifestants anti-gaz de schiste battent le pavé scandant «ni politique, ni hypocrisie, le peuple est éveillé» ou simplement «non au gaz de schiste», rapporte le quotidien Liberté. Samedi, la protestation bouclait son 30e jour à In Salah. Citoyens, militants, associations… près de 4 000 personnes sont descendues dans la rue (dans un pays où les rassemblements sont formellement interdits par la loi). Jusqu’à présent, la mobilisation restait limitée : en 2012, une pétition en ligne avait été lancée «contre le lancement du premier forage de gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnet». Elle compte 1 440 signataires.

«Nous ne voulons pas d’un néocolonialisme déguisé»

Face à cette mobilisation croissante, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, est sorti de son silence. Lundi, il s’est exprimé, arguant qu’il n’était question, pour l’heure, que d’expérimentations s’étalant sur plusieurs années. «La question d’exploiter ou non le gaz de schiste sera tranchée à l’horizon 2020, en fonction des technologies disponibles à ce moment-là», a-t-il déclaré à la presse. Se voulant rassurant, il a par ailleurs précisé que «les forages actuels ne représentent aucun danger pour l’environnement ni pour la santé» et que «les mesures nécessaires ont été prises (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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