ALGERIE. La leçon d’Histoire du professeur Hollande

François Hollande

En se rendant au Palais des Nations où le président français devait prononcer, jeudi 20 décembre, un discours très attendu devant les deux chambres du parlement algérien, les suiveurs s’étaient munis de leur détecteur de mensonge historique. La machine, un rien poussiéreuse, n’avait guère servi depuis les déclarations de Jacques Chirac puis de Jospin sur la responsabilité de l’Etat français dans la rafle du Vel d’hiv. A vrai dire, l’engin d’une rare puissance de calcul avait implosé après le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar sur l’homme africain qui n’était pas entré dans l’Histoire et le bilan "globalement positif" de la colonisation…

Après l’alternance du 6 mai, l’appareil entièrement révisé allait-il à nouveau permettre d’apprécier la pertinence des discours ? Oui ! Branché sur la sortie son de Hollande, l’aiguille de ce capteur n’a pas frémi. Le président français n’a donc pas menti ! Loin de présenter les excuses attendues et réclamées depuis tant d’années par le régime algérien, le septième président de la Cinquième République s’est dit tenu par un "devoir de vérité sur la violence, sur l’injustice, sur les souffrances et sur la torture".

Pas de déni, pas de repentance

Et puisque "rien ne se construit dans le déni", il a bel et bien incriminé la colonisation comme « un système profondément injuste et brutal et destructeur". "Je reconnais ici les souffrances que le système colonial français a infligé au peuple algérien", a-t-il poursuivi en décernant une mention spéciale de (...)

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