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Alger fustige "une campagne virulente" contre l'islam après les propos de Macron

Le drapeau algérien (PHOTO D'ILLUSTRATION). - RYAD KRAMDI / AFP
Le drapeau algérien (PHOTO D'ILLUSTRATION). - RYAD KRAMDI / AFP

Le Haut Conseil islamique (HCI) en Algérie, une institution officielle, a fustigé lundi une "campagne virulente" contre l'islam. C'est la première réaction d'Alger aux déclarations du président français Emmanuel Macron sur la liberté de caricaturer le prophète Mahomet.

Une insulte de "l'islam et son Messager"

"Nous déplorons l'émergence de groupes qui dévient des valeurs humaines" et qui "au nom de la liberté d'expression, insultent l'islam et son Messager", a réagi le Haut Conseil, dans un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence algérienne.

"Le HCI condamne fermement cette campagne virulente contre le prophète Mahomet", poursuit cet organe consultatif chargé notamment d'émettre des avis à la lumière des prescriptions religieuses. L'institution est composée de quinze membres désignés par le président de la République.

Sans citer nommément le président français Emmanuel Macron, il regrette que cette campagne de dénigrement émane "d'un responsable qui se targue d'être le protecteur des valeurs de fraternité, de liberté et d'égalité".

"Discours extrémiste"

Le communiqué fait allusion aux propos de chef d'État, qui a assuré que la France continuerait de défendre les caricatures de Mahomet lors de l'hommage mercredi dernier au professeur Samuel Paty, décapité dans un attentat islamiste pour avoir montré ces dessins en classe.

Le Haut conseil islamique algérien exhorte "les sages du monde, les organisations religieuses et de défense des droits de l'Homme ainsi que les instances du dialogue interreligieux à faire face à ce discours extrémiste" et à "œuvrer pour le respect des symboles religieux communs contre la haine et le racisme".

Les déclarations d'Emmanuel Macron ont suscité un flot de critiques dans le monde musulman, de la part de dirigeants politiques et religieux, d'élus mais aussi de simples citoyens sur les réseaux sociaux, et provoqué des manifestations et des appels au boycott des produits français.

Article original publié sur BFMTV.com