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Alger confirme la mort de neuf soldats tués par AQMI

ALGER (Reuters) - Le ministère algérien de la Défense a confirmé dimanche la mort de neuf de ses soldats dans une embuscade revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis plus d'un an en Algérie. "Suite à une opération de recherche et de ratissage dans la localité de Djbel Elouh à Souk El Attaf, wilaya d'Aïn Defla, (...) un détachement de l'Armée nationale populaire a été ciblé, le 17 juillet 2015 à 19h00, par un groupe terroriste. On déplore le décès en martyr de neuf soldats et la blessure de deux autres", précise le ministère dans un communiqué. "Les éléments de l'ANP (Armée nationale populaire) ont aussitôt procédé au bouclage de la zone et ont déclenché une grande opération de ratissage pour débusquer ces criminels et les abattre", ajoute-t-il. Une source proche des services de sécurité a déclaré samedi à Reuters qu'au moins 11 soldats algériens avaient péri dans l'attaque. AQMI a diffusé un communiqué de revendication sur le compte d'un réseau social qui diffuse fréquemment ses déclarations. Depuis le sanglant conflit des années 1990 entre l'armée et les groupes islamistes armés, qui a fait plus de 200.000 morts, l'Algérie est devenu l'un des pays les plus stables de la région. Mais le groupe AQMI, dirigé par Abdelmalek Droukdel, reste actif dans certaines zones, principalement montagneuses, du pays. Un groupe dissident ayant prêté allégeance à l'organisation Etat islamique, les "soldats du califat", qui a revendiqué l'enlèvement et la décapitation du Français Hervé Gourdel en septembre 2014, a été largement décimé par les forces de sécurité. En avril 2014, 14 soldats de l'ANP avaient été tués dans une embuscade tendue par AQMI en Kabylie, à 120 km à l'est d'Alger. (Lamine Chikhi; Nicolas Delame et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)