Publicité

Algérie : quand la réforme de la Constitution réveille les polémiques identitaires

Le projet de révision constitutionelle a réveillé une polémique sur les questions  identitaires.
Le projet de révision constitutionelle a réveillé une polémique sur les questions identitaires.

Les « débats » autour de la réforme constitutionnelle soumise à référendum en Algérie le 1er novembre prochain ne devaient pas marquer l'actualité politique intérieure. Le projet suivait son petit bonhomme de chemin et une campagne médiatique assez fade tente de convaincre de voter « oui » aux amendements de la Constitution. Cette torpeur automnale a été secouée par des courants islamistes et conservateurs qui émettent réserves et critiques vis-à-vis de la mouture proposée.

Lire aussi Algérie : débats et enjeux du référendum constitutionnel du 1er novembre

Le « niet » des Frères

Le Mouvement de la société de la paix (MSP, tendance Frères musulmans), par exemple, a appelé ses troupes à voter contre le projet de révision constitutionnelle. Fin septembre, son président, Abderrazak Makri, a critiqué l'inscription de la langue amazighe comme principe intangible, c'est-à-dire que son statut de langue nationale et officielle ne peut être remis en cause à l'avenir en cas de nouveaux amendements de la loi fondamentale. Makri a même appelé à ne reconnaître le tamazight, langue nationale et officielle depuis 2018, que dans « son cadre arabo-islamique », une manière de réclamer une transcription en arabe de cette langue alors que le débat sur cette question n'est pas encore tranché en Algérie. Les islamistes et les conservateurs algériens refusent la transcription en caractères latin ou berbère du tamazight.

Une autre aile de la mouvance islamiste, le Front de la justice [...] Lire la suite