Alexis Corbière sur le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 : "Macron doit reconnaître le crime d'État"

"Le 17 octobre 1961, dans la soirée, à l'appel de la fédération française du FLN, les travailleurs algériens de la région parisienne descendirent dans les rues de la capitale pour protester contre le couvre-feu et les mesures discriminatoires qui les frappaient en métropole depuis le début de la guerre. La sanglante répression de cette marche pacifique par la police fit avec certitude une centaine de morts et probablement deux ou trois fois plus. Dans la soirée du 17 octobre et les jours qui suivirent, la police française a perpétré le plus grand massacre de civils de l'histoire de la France métropolitaine depuis 1945.

Dès le lendemain, la version officielle de la préfecture de police et du gouvernement imposa la chape de plomb d'un mensonge d'État, en réduisant le bilan des victimes à trois morts et en accusant les 'terroristes' du FLN d'avoir attaqué la police. Ignorées, niées, les victimes et leurs familles ont été contraintes au silence. Mais grâce aux travaux de quelques historiens pionniers et, surtout, à la mobilisation des survivants de la répression et de leurs descendants, la mémoire du massacre du 17 octobre 1961 est aujourd'hui bien vivante.

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Papon lui-même n'a agi qu'en conformité avec les directives politiques qui lui avaient donné carte blanche pour 'écraser le FLN' de la région parisienne

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Sur la réalité des faits et la responsabilité directe des pouvoirs publics, les historiens ont tranché. Le massacre des manifestants algériens n'est pas le résultat malheur...


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