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Pour Alexis Corbière, Damien Abad "ne peut en l'état pas faire partie du gouvernement"

Le député insoumis de Seine-Saint-denis Alexis Corbière, invité de BFMTV-RMC le 25 mai 2022 - BFMTV
Le député insoumis de Seine-Saint-denis Alexis Corbière, invité de BFMTV-RMC le 25 mai 2022 - BFMTV

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Nommé vendredi ministre des Solidarités, Damien Abad est visé par des accusations de viol portées par deux femmes, selon des révélations de Mediapart samedi. Lundi, lors d'une conférence de presse, le transfuge de LR, jusqu'ici député de l'Ain, s'est dit innocent et a exclu de démissionner du gouvernement.

"Je pense qu'on ne peut en l'état que dire à Damien Abad qu'il ne peut pas faire partie du gouvernement, peut-être le temps que la justice s'explique, du moins que lui s'explique devant la justice, et que la justice prenne des décisions", a estimé ce mercredi le député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, sur BFMTV-RMC.

"Je suis très attaché à la présomption d'innocence, M. Abad est peut-être innocent, je n'en sais rien", a ajouté le parlementaire, qui évoque "un sujet très délicat". 876450610001_6306764855112

Corbière tance la "légèreté" de l'exécutif

Par ailleurs, Alexis Corbière fustige la "légèreté" de l'exécutif. "Manifestement, (...) le président de la République savait cela, et même ce que nous dit la presse aujourd'hui, et notamment dans le groupe LR auquel participait Damien Abad, c'était connu qu'il y avait cette histoire", a poursuivi l'élu de Seine-Saint-Denis.

"Je considère que tout semble attester qu'il y a une forme de légèreté alors que ce genre d'affaire il faut les régler rapidement, de manière exemplaire", pose aussi Alexis Corbière.

Cacophonie au sommet de l'État

Mardi, selon les informations de BFMTV, l'Élysée ainsi que Matignon ont reconnu avoir eu connaissance d'une plainte classée sans suite en 2017. L'exécutif a cependant assuré ne pas avoir été au courant de la teneur de la plainte, ni du signalement d'une deuxième femme.

Plus tard dans la soirée, Matignon a rétropédalé, expliquant qu'Élisabeth Borne, qui avait déclaré publiquement dimanche ne pas avoir eu connaissance des faits avant la nomination de Damien Abad, n'avait découvert les faits que dans l'article de Mediapart.

Article original publié sur BFMTV.com