A Alep : «Le régime de Bachar al-Assad continue sa stratégie de terre brûlée»

Quartier al-Shaar, à Alep-Est, le 5 décembre.

«Libération» donne régulièrement la parole aux habitants de la ville syrienne. Aujourd'hui, la parole à Brita Hagi Hassan, président du conseil local des quartiers rebelles de l'est d'Alep, de passage à Paris.

«La situation est toujours catastrophique. Les bombardements massifs se poursuivent. Le régime de Bachar al-Assad continue sa stratégie de terre brûlée. Il n’y a plus d’hôpital. Les gens sont soignés n’importe où, dans des sous-sols de maisons et d’immeubles. Des blessés restent sur les trottoirs. Il n’y a presque plus d’ambulance et de toute façon plus de carburant. La communauté internationale ne fait rien alors que 250 000 civils sont menacés de mort.

«Notre première préoccupation est de sauver la population. Il faut mettre en place un couloir d’évacuation sécurisé par l’ONU, et non par les Russes ou le régime. La plupart des civils souhaite rejoindre d’autres zones libérées [non contrôlées par le régime, ndlr], que ce soit dans la campagne ouest d’Alep, la province d’Idlib ou vers la Turquie.

«Dans les quartiers repris, les hommes de moins de 40 ans sont arrêtés par le régime. Certains sont exécutés. Nous n’avons pas de chiffre précis. On ne communique même pas avec les femmes et les enfants pour ne pas risquer de les mettre en danger. En réalité, très peu de soldats syriens ont mené l'offensive dans ces quartiers. Ce sont des miliciens chiites irakiens, libanais, iraniens et afghans qui sont en première ligne.

«Le Conseil de sécurité doit réagir. S’il continue à ne rien faire, il devrait changer de nom et devenir le Conseil de la tuerie. C’est un permis de tuer qui a été délivré aux Russes. Il n’y a plus de droit international, l’injustice est devenue légale. Le régime syrien, ses soutiens, l’Etat islamique sont les différentes facettes d’un même terrorisme qui a fait plus de 500 000 morts.

«En 2011, le régime a échoué à annihiler la révolution pacifique. Il a alors libéré des prisonniers jihadistes de la prison de Sednaya. Cela n’a pas (...)

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