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A Alep, l’opposition en ruines

A Alep, le 31 janvier.

Les forces syriennes et leurs alliés, Russie en tête, encerclent quasiment la ville, désormais privée de ressources.

L’armée syrienne, soutenue par la puissante aviation russe, a coupé cette semaine la principale route d’approvisionnement des rebelles entre la ville d’Alep et la Turquie. Le régime a ainsi remporté sa plus grande victoire dans la province depuis 2012. Les insurgés de la deuxième ville de Syrie, coupée en deux depuis plus de trois ans, sont désormais menacés d’un siège total.

Alep risque-t-il de tomber ?

Oui. Jamais, depuis l’été 2012, les forces syriennes et leurs alliés n’ont été aussi proches de reprendre la ville. Ils l’encerclent déjà quasiment. Seule une partie du Nord-Ouest leur échappe encore. Les rebelles conservent le contrôle de plus de la moitié de la vieille cité, mais ils risquent d’être assiégés. Leur principale route de ravitaillement qui mène à la frontière turque, au nord, est coupée depuis mercredi, lorsque les soldats et les combattants étrangers loyalistes ont repris deux villages chiites, Zahraa et Nubul. «Il ne reste plus qu’une petite route, qu’on appelle De Castello, qui permet de sortir d’Alep et de rejoindre la province voisine d’Idlib et ensuite un poste-frontière turc», explique Jamal Jneid, membre du Conseil du gouvernorat d’Alep libre.

L’offensive loyaliste est d’une ampleur inédite depuis le début de la guerre. Au sol, elle mobilise des militaires syriens, des miliciens du Hezbollah libanais et des combattants chiites afghans, irakiens et iraniens. Des «conseillers» russes sont également présents. Moscou a reconnu jeudi que l’un d’eux avait été tué il y a quelques jours. Mais c’est surtout l’aviation russe qui est en opération. Elle bombarde sans relâche les positions rebelles et les infrastructures civiles, surtout les hôpitaux. Depuis lundi, elle a procédé à plus de 500 frappes dans la région d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

A la différence des bombardements de l’armée syrienne, qui largue depuis (...)

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