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A Alep : «Dès qu'ils voient une ombre, les snipers tirent des rafales»

Dans le quartier d'Al-Shaar, à Alep, le 27 septembre.

«Libération» a choisi de donner régulièrement la parole aux habitants de la ville syrienne. Ils racontent leur quotidien dans un pays enlisé dans une guerre sans fin. Aujourd'hui, Abu Ibrahim, combattant le long de la ligne de front dans la vieille ville d'Alep.

«Mais qui donc parle de passages humanitaires ? Il ne faut surtout pas croire ça. Ce n’est que mensonge de la part d’un régime menteur et assassin ! Je vous le jure, il n’y a rien de la sorte. Je me déplace tout le long de la ligne de front entre Kellasseh, Bustan Al-Qasr et Salaheddine dans la vieille ville, il n’y a aucun passage possible. C’est du gros mensonge.

«Pauvres habitants qui ont cru aux médias du régime qui leur disent qu’il y a une dizaine de passages humanitaires leur permettant de sortir des quartiers est d’Alep encerclés… Plusieurs d’entre eux ont tenté de traverser et se sont retrouvés sous les tirs des snipers. Deux personnes, un père et son fils ont été touchés ce matin et sont tombés sous nos yeux. On a rampé pour aller les chercher, mais inutilement. Ils étaient morts sur le coup.

«Dès qu’ils voient une ombre, les snipers se mettent à tirer des rafales. Maintenant, j’arrive à convaincre les habitants qui approchent de ne pas traverser. Mais il faut bien diffuser la vérité. Il n’y a pas de passage praticable hors d’Alep !»

Lire les autres témoignages d’habitants d’Alep



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