A Alep, des attaques au chlore contre les civils selon une ONG

Il ne s’agit que de quelques gouttes de chlore dans le bain de sang d’Alep. Neuf morts, dont quatre enfants, parmi les centaines de victimes de la campagne de bombardements meurtrière qui a abouti à la reprise par le régime syrien et ses alliés des quartiers contrôlés par l’opposition, pendant le dernier mois des combats dans la ville assiégée. Le rapport publié par Human Rights Watch (HRW) sur «des attaques chimiques perpétrées de manière coordonnée par les forces gouvernementales syriennes» entre le 17 novembre et le 13 décembre vient rappeler que l’impunité reste de mise pour l’usage de ces armes interdites par les conventions internationales.

En s’appuyant sur des entretiens avec des témoins, par téléphone et en personne, et l’analyse de séquences vidéo, de photographies et de messages trouvés sur les réseaux sociaux, HRW a établi que des hélicoptères des forces gouvernementales ont répandu du chlore dans des zones résidentielles d’Alep à au moins huit reprises. Les attaques ont eu lieu dans des secteurs que Damas avait l’intention de reprendre, en partant de l’est d’Alep vers l’ouest à mesure que les lignes de front se déplaçaient. «Les personnes touchées éprouvaient des difficultés à respirer, elles toussaient violemment, étaient prises de nausées, certaines s’évanouissaient, d’autres avaient de la mousse leur sortant de leur bouche», a déclaré un premier intervenant après plusieurs attaques. En effet, comme le rappelle le rapport de HRW, depuis avril 2014 au moins, Damas a répandu du chlore sur les parties du territoire contrôlées par l’opposition. Le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui n’a toujours pas pris de mesures après l’enquête diligentée par l’ONU, a identifié des unités militaires responsables d’attaques antérieures utilisant du chlore en Syrie.

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