Alcoolisme : depuis quand l'alcool est un problème ?

L’apéro est le rendez-vous incontournable de la belle saison. Mais gare au verre de trop... Selon Santé Publique France, 7 % des décès sont attribuables à l’alcool, soit 49 000 chaque année. Malgré le succès d’initiatives "zéro alcool" tel le Dry January, auquel aurait participé 5 millions de Français en 2024, il reste difficile de résister à l’appel de la boisson. Selon une étude du Santa Fe College, ce penchant remonterait aux premiers hominidés : lorsque les primates arboricoles sont descendus des arbres, ils ont commencé à se nourrir des fruits tombés au sol, parfois fermentés… Et ils y auraient pris goût ! A tel point qu’une mutation permettant de métaboliser l’alcool 40 fois plus vite serait apparue il y a dix millions d’années. Depuis, l’homme a appris à produire son propre alcool, l’utilisant en boisson du quotidien, en breuvage sacré ou en remède. Tout en prenant conscience des effets néfastes sur sa santé et la société.

En Grèce, l’alcool n’a pas mauvaise presse. Pour Platon "quoi de plus adapté que la consommation festive du vin, d’abord pour tester, ensuite pour éprouver le caractère d’un homme, si l’on prend garde à ne pas en mésuser ?" On se méfie en effet de l’ivresse, qui s’attaque aux principes fondateurs de la cité, soit la loi, l’ordre et la modération qui permettent de vivre en démocratie. Aussi, sur la voie publique, la consommation d’alcool n’est tolérée qu’en certaines occasions, comme les Dyonisies, des processions annuelles dédiées au Dieu du vin. On boit (...)

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