Un album d’outre-tombe pour dire adieu à Sophie, artiste géniale et avant-gardiste

“Ma première impression de Sophie ? Cette personne est un génie”, confie au Guardian le DJ américain Jeffrey Sfire, se remémorant un concert de la chanteuse et productrice écossaise. Une impression largement répandue dans le milieu de la pop et de l’électro. De Charli XCX à Rihanna en passant par Madonna, Sophie a laissé une empreinte unique sur la pop. Son album posthume sorti ce 27 septembre, Sophie, “placé sous le signe de l’amitié, né de soirées et de réunions informelles, ne pouvait sans doute pas mieux clore la carrière de l’artiste”, écrit le quotidien britannique.

Décédée accidentellement en 2021, à seulement 34 ans, la productrice était considérée comme une visionnaire, qui a élargi les frontières de la pop anglo-saxonne, avec des collaborations réussies qui ont permis de faire le pont entre scènes underground et plus mainstream. Parmi elles, la Britannique Charli XCX, qui a marqué l’été 2024 avec son album Brat. “Ton étoile brille de mille feux”, y chante-t-elle sur le titre So I, en hommage à Sophie.

Avant-gardiste

L’album posthume contient de très nombreuses collaborations, avec Kim Petras ou Nina Kraviz entre autres.

Pour le site musical britannique NME, “l’album regorge de fulgurances qui viennent nous rappeler pourquoi Sophie reste aujourd’hui encore l’une des artistes les plus avant-gardistes qui soient”. Les morceaux Plunging Asymptote et The Dome’s Protection sont ainsi “deux des morceaux les plus exigeants de l’album, avec leur aspect répétitif et leurs phrases ésotériques”. Et la dernière partie de l’album “aborde le temps comme un élastique, s’appuyant sur un rythme techno récurrent pour passer soudainement de sonorités d’ambiance aux claquements du gabber, avant de revenir à une atmosphère plus calme”.

Finalisé par le frère de Sophie, l’ingénieur du son Ben Long, l’opus “n’a pas la cohérence et la détermination des albums précédents”, tranche le Financial Times, déçu. Un avis partagé par The Times. Moins sévère, ce journal estime toutefois que l’“on retrouve sans aucun doute la virtuosité de l’artiste” dans un album qui “vient souligner l’étrangeté et l’unicité de la vision artistique de Sophie, au point d’être tantôt saisissant, ennuyeux, superbe puis inécoutable”.

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