Alberto Fujimori, NHS, élections et Gaza : les informations de la nuit
Décès de l’ancien président péruvien Alberto Fujimori. El comercio évoque “un ancien président qui a polarisé un pays”. La Republica, journal de gauche, parle plutôt d’un “ex-dictateur” et rappelle “l’un des épisodes les plus sombres de son mandat”, une politique de stérilisation forcée de milliers de femmes indigènes. A 86 ans, Alberto Fujimori a succombé à un cancer de la langue. A la tête du pays de 1990 à 2000, une période marquée par l’autoritarisme, la corruption et une lutte violente contre les guérillas, il avait ensuite brigué un troisième mandat alors que la Constitution ne l’y autorisait pas. Forcé de quitter le pays, il a été arrêté en 2005 puis condamné en 2009 à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Il écope également d’une peine de huit ans pour corruption. Une grâce accordée en 2017 est annulée et il retourne en prison en 2019. Il a été libéré en décembre 2023.
Le NHS doit “se réformer ou mourir”. Les mots sont de Keir Starmer en réaction à un rapport très alarmiste sur l’état du système de soin britannique. Il subit notamment encore les effets de la crise du Covid, note la BBC pour qui les conclusions de l’étude dressent “un sombre portrait” des services de santé. En cause notamment une politique d’austérité dans les années 2010 et “un manque d’investissement dans les bâtiments et la technologie” qui ont conduit à une chute de productivité des hôpitaux. Les annulations de traitements et les retards de soin des patients dépassent ceux de pays comparables au Royaume-Uni. Le premier ministre Starmer a promis un plan sur dix ans et “la plus grande refonte du NHS” depuis sa fondation.
Trump et Harris se retrouvent à Ground Zero. Les deux candidats ont participé mercredi à la cérémonie d’hommage aux victimes du 11 Septembre à New York. Harris et Trump se sont serré la main. Joe Biden et JD Vance, le colistier du républicain, étaient présents également, chacun “donnant l’impression de mettre les hostilités politiques de côté alors que la nation se souvient de la tragédie”, observe CNN. Biden et Harris ont ensuite pris la route de la Pennsylvanie pour rejoindre le mémorial du Vol 93. Les passagers de l’avion détourné s’étaient révoltés et l’appareil, que les terroristes voulaient diriger vers le Capitole, s’était écrasé à Shanksville. Le président et la vice-présidente ont fait un arrêt par une caserne de pompiers où Biden a enfilé quelques secondes une casquette “Trump 2024” donnée par l’une des personnes présentes.