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Alassane Ouattara, le sacrifice de trop ?

Le président ivoirien Alassane Ouattara a qualifié sa candidature à l'élection présidentielle du 31 octobre de « sacrifice ».
Le président ivoirien Alassane Ouattara a qualifié sa candidature à l'élection présidentielle du 31 octobre de « sacrifice ».

Pour ses inconditionnels, « ADO » (Alassane Dramane Ouattara), originaire du Nord majoritairement musulman, a été la victime des plus dangereux clivages ivoiriens, entre Nord et Sud, islam et christianisme, étrangers et autochtones. Aujourd'hui, alors qu'il avait souhaité dans un premier temps laisser l'image d'un économiste bâtisseur et démocrate, ayant pacifié la Côte d'Ivoire après une longue crise meurtrière, sa candidature à un troisième mandat cristallise plus que jamais les tensions dans son pays, l'opposition l'accusant d'être un « dictateur ». Au-delà, dans la sous-région, il semble également que son étoile soit en train de pâlir. « On ne peut pas me dire que je suis un dictateur ! Je ne souhaitais pas faire un troisième mandat. (?) Mais est-ce que j'avais le droit de mettre mon aura personnelle au-dessus de l'intérêt de mon parti et de mon pays ? » se défend-il désormais face à nos confrères de l'Agence France-Presse. Ces derniers jours de campagne ont été quelque peu éprouvants, mais sans abandonner ni son calme légendaire ni sa voix douce, Alassane Ouattara veut montrer qu'à 78 ans il est toujours aux commandes.

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Symbole de la fracture identitaire

La légende raconte que, pour « Alassane Dramane Ouattara, fils de chef, descendant de Sékou Ouattara, fondateur de l'empire Kong, au début du XVIIIe siècle, le pouvoir ne se donne pas à celui qui n'a pas été éprouvé ». C'est l'écri [...] Lire la suite