Alassane Ouattara au JDD : "L'opposition veut un coup d'Etat"

À six jours de l'élection, le blocage avec l'opposition semble total. Êtes-vous prêt à des concessions pour apaiser la situation?
Nous avons déjà fait ce que nous devions faire. La semaine dernière, la mission de la Cédéao [Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest] nous a dit que si nous acceptions de donner un poste de vice-président au PDCI [Parti démocratique de Côte d'Ivoire], le plus grand parti de l'opposition, au sein de la commission électorale indépendante, mes opposants reviendraient dans le jeu.

Ils ont repoussé cette proposition. Ne faut-il pas aller plus loin?
Non, car ma conviction est qu'ils ne veulent pas aller aux élections. Ils misent sur une situation extraordinaire, un coup de force.

C'est-à-dire?
Un coup d'État, une insurrection populaire! Ils tablent sur cela depuis le début.

Allez-vous rencontrer Henri Konan Bédié, votre principal adversaire, comme annoncé?
La ministre des Affaires étrangères du Ghana m'a informé que le président Bédié souhaitait me rencontrer le plus tôt possible et dans un endroit neutre. J'ai dit que j'y étais disposé, mais lui apparemment ne l'est plus.

Selon lui, ses adversaires "savent qu'ils ne peuvent pas [le] battre"

Le pays connaît une recrudescence des violences politico-ethniques. Ne vont-elles pas s'accentuer à l'approche du vote?
Je ne pense pas. Le pic de cette violence a été atteint lundi quand la mission de la Cédéao était là. L'opposition a fait ça pour l'impressionner mais depuis cela a baissé en intensit...


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