En Alaska, un chasseur russe et un avion militaire américain ont failli entrer en collision
INTERNATIONAL - C’est une surprise surgissant au-delà de la vitesse du son. Lundi 30 septembre, les armées américaines et canadiennes ont révélé de nouvelles images d’un incident entre l’un de ses avions militaires et un chasseur russe survenu au large de l’Alaska, près de la frontière entre les États-Unis et la Russie.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, un Soukhoï Su-35 est passé à quelques mètres d’un F-16 de l’US Air Force, le tout en faisant une demi-rotation avant de se redresser laborieusement. Visiblement surpris par la manœuvre périlleuse, le pilote américain a donné un léger coup de manche pour éviter l’appareil.
L’incident s’est produit le 23 septembre dernier à l’ouest de l’Alaska, dans la Zone d’identification de défense aérienne (ADIZ), un espace aérien qui sert de zone tampon et dans lequel un État identifie et localise les aéronefs pour des raisons de sécurité nationale. Le chasseur russe ne serait donc pas entré dans l’espace aérien américain.
Tensions croissantes
« La manœuvre du Su-35 russe était dangereuse, peu professionnelle et menaçante, ce qui ne devrait pas être le cas de la part de forces armées aériennes », a affirmé sur X Gregory Guillot, commandant en chef du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), organisation américano-canadienne chargée de la surveillance de l’espace aérien de l’Amérique du Nord.
Pour cette seule journée du 23 septembre, le NORAD a signalé l’incursion de quatre avions russes au sein de l’ADIZ, des incursions fréquentes dans ce secteur qui ne « représentent pas une menace », selon le commandement militaire.
Ce n’est pas la première fois que l’armée américaine dénonce des manœuvres dangereuses ou des tensions provoquées par des chasseurs étrangers, en particulier russes. Plusieurs incidents ont au lieu au cours des dernières années.
En mars 2023, un avion russe avait fait tomber un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire, provoquant la colère de la Maison blanche. Quelques semaines plus tard, c’était un chasseur chinois qui frôlait un avion militaire américain au-dessus de la mer de Chine méridionale.
En juillet dernier, des bombardiers russes et chinois ont mené une patrouille commune à la jonction entre les continents asiatique et américain, non de l’Alaska, sans violer d’espace aérien étranger, selon Moscou, ni viser « une tierce partie », selon Pékin.
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