Publicité

Alain Soral jugé pour avoir harcelé un ancien flirt

Alain Soral, en 2009, à Paris.

Le parquet a requis jeudi six mois de prison contre l’essayiste d’extrême droite, poursuivi notamment pour harcèlement moral, par une ancienne mannequin qui l’avait éconduit.

Ce pourrait être l’histoire, tristement banale, du type éconduit qui, vexé du rejet de celle qu’il convoite, se met à l’insulter. Des affaires comme celles-ci, il en arrive tous les jours : les harcèlements, de rue ou d’ailleurs, dont sont régulièrement victimes les femmes, parce qu’elles n’ont pas répondu favorablement à un compliment lourdingue ou à une invective machiste.

A lire aussiFachosphère : arme d’intoxication massive

Sauf qu’ici, le prévenu s’appelle Alain Soral. Et à la gravité des faits qui lui sont reprochés s’ajoute le caractère racial. Plus un travail de sape méthodiquement organisé par les proches de l’essayiste d’extrême droite, pour faire taire sa victime. Ce jeudi, devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, l’homme était jugé pour des faits présumés d’injures raciales, menaces, envois réitérés de messages malveillants, et harcèlement. Il n’a pas fait le déplacement.

C’est donc celle qui l’accuse, Binti Bangoura, une grande femme noire de 34 ans, qui va livrer sa version du dossier : deux ans en enfer pour avoir osé repousser les avances d’Alain Soral. Pendant longtemps, elle a préféré ne rien dire. Parce qu’elle avait peur. Pendant des semaines, Binti Bangoura s’est terrée en Allemagne, craignant de rentrer en France, craignant «pour [sa] vie». «Ecoute bien, crasseuse, et passe le message à qui tu veux. Un conseil, oublie Alain, et ne t’avise pas de venir sur Paris», l’a-t-on prévenue un soir, dans un mail. Un de plus, au vu des nombreux messages d’insultes que la jeune femme a reçus entre août et novembre 2014, entre le moment où elle a dit «non», et celui où elle a finalement porté plainte.

A lire aussiRacisme et menaces : une top-model porte plainte contre Alain Soral

«Les Blancs prennent les Blacks pour des putes»

A la barre, Binti Bangoura raconte. Elle a (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Présidentielle: Juppé confirme, Hollande stagne, Macron s’effrite
Polémique sur les confidences de Hollande: «Ce qui compte, c’est ce que j’ai fait»
La grogne des policiers persiste, Hollande va recevoir les syndicats
Grogne des policiers: des centaines de manifestants à nouveau dans les rues à Paris et en régions
Confusion de Le Maire sur l’interdiction du voile ou du niqab dans les espaces publics