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Alain Juppé appelé à s'exprimer sur le Rwanda

Alain Juppé le 19 marsà Bordeaux.

Vingt ans après le génocide, une lettre ouverte met en demeure l'ancien ministre des Affaires étrangères de s'expliquer sur son rôle à l'époque des faits.

Un collectif de citoyens interpelle le maire de Bordeaux et ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur son «rôle politique» durant le génocide au Rwanda, avant le vingtième anniversaire des massacres qui firent 800 000 victimes, principalement des Tutsi. Dans une longue lettre ouverte, la trentaine de signataires questionnent le rôle de l’ancien ministre des Affaires étrangères (1993-1995) d’Édouard Balladur pendant le génocide rwandais et ses positions sur le sujet.

«Selon vous, la France n’a rien à se reprocher, bien au contraire», écrivent les signataires qui se présentent comme des «habitants de Bordeaux et citoyens attentifs au respect de la mémoire des victimes», auxquels se sont joints des journalistes, intellectuels ou membres d’associations. Parmi eux, le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop ou le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Alain Gauthier, qui traque les génocidaires installés en France.

«Oseriez-vous encore, M. Juppé, laisser entendre qu’en 1994 plusieurs génocides étaient commis au Rwanda ? (...) Continuez-vous à prétendre contre l’évidence des faits, que l’État français s’est opposé à la passivité de l’ONU devant le génocide des Tutsi ? Et que l’opération Turquoise n’était qu’une opération humanitaire, dont le but était de lutter contre ce génocide ?», interrogent-ils dans cette lettre relayée par l’association Survie, à l’origine d’une pétition «pour lever le secret défense» sur le rôle de la France au Rwanda. «N’est-il pas grandement temps d’oser regarder le passé en face ?», ajoutent les signataires, expliquant leur démarche en disant souhaiter que «l’État qui nous représente ait la dignité de reconnaître ses erreurs».

Alain Juppé était chef de la diplomatie française à l’époque du génocide de (...)

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