Publicité

Al Bab en Syrie presque reprise à l'EI, dit la Turquie

Des combattants rebelles sécurisent une zone en périphérie d'Al Bab. L'armée turque a assuré vendredi qu'elle était sur le point de reprendre le contrôle de la ville d'Al Bab, dans le nord-ouest de la Syrie, aux djihadistes de l'Etat islamique (EI). /Photo prise le 8 février 2017/REUTERS/Khalil Ashawi

ANKARA (Reuters) - L'armée turque a assuré vendredi qu'elle était sur le point de reprendre le contrôle de la ville d'Al Bab, dans le nord-ouest de la Syrie, aux djihadistes de l'Etat islamique (EI). La prise d'Al Bab permettrait à la Turquie de renforcer son influence dans le nord de la Syrie. "L'opération visant à s'assurer du contrôle complet de la région d'Al Bab touche à sa fin et la résistance du groupe terroriste Daech a été largement brisée", dit l'armée turque dans un communiqué. Depuis son intervention militaire lancée en août dernier et baptisée "Bouclier de l'Euphrate", elle a créé une zone tampon visant notamment à contrôler la progression des miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) qu'Ankara considère comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'armée turque dans son offensive bénéficie de l'aide des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). Al Bab, située à 30 km de la frontière turque, est le dernier bastion de l'EI dans la province d'Alep. Les autorités turques disent qu'après Al Bab la prochaine cible sera Rakka, capitale de fait de l'EI en Syrie. C'est dans ces deux villes, assure Ankara, qu'ont été préparés des attentats meurtriers qui ont frappé la Turquie ces derniers mois, en particulier l'attaque contre une discothèque d'Istanbul le soir du Nouvel An qui a fait 39 morts. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé le souhait cette semaine que les Turcs puissent participer aux opérations militaires de la coalition sous commandement américain contre Rakka et la ville de Manbij. La Turquie demande l'établissement d'une "zone de sécurité" dans cette région du nord-ouest de la Syrie pour les civils déplacés par la guerre, d'où les djihadistes de l'EI et les combattants des YPG auraient auparavant été chassés. Ankara souligne qu'une telle opération ne se conçoit pas sans être accompagnée d'une zone d'exclusion aérienne. (Tulay Karadeniz, avec Ece Toksabay, Gilles Trequesser pour le service français)