Akka veut doubler de taille grâce aux technologies de transport

PARIS (Reuters) - Akka Technologies, société de conseil en ingénierie pour les transports et l'énergie, a dévoilé lundi un nouveau plan stratégique qui devrait modifier en profondeur le visage du groupe en quasi doublant son chiffre d'affaires d'ici cinq ans.

Le groupe, également spécialiste des services de R&D externalisés, vise des ventes de 2,5 milliard d'euros au terme de son plan "Clear 2022", contre 1,3 milliard en 2017.

"Avec une offre digitale qui sera généralisée et un ancrage international qui va être renforcé, (nous pourrons) capter la croissance liée à la révolution des usages et des technologies", a déclaré à Reuters Nicolas Valtille, directeur financier d'Akka.

"Il nous a fallu vingt ans pour atteindre un CA de 100 millions d'euros, dix ans pour atteindre un milliard et il nous faudra cinq ans pour atteindre 2,5 milliard d'euros" , a-t-il ajouté.

Cette accélération, à la fois par croissance organique et acquisitions, doit aussi s'accompagner d'une amélioration des marges - Akka vise 10-12% de marge opérationnelle à l'horizon du plan contre 7,1% attendu en 2017 - et un doublement du bénéfice par action.

Afin de ne jamais dépendre d'un nombre trop limité de comptes, Akka entend conquérir de nouveaux clients au-delà des historiques Renault, Airbus et Daimler. Dans l'automobile, à l'image de la forte croissance qu'il a enregistrée auprès de l'allemand Volkswagen, il compte renforcer ses liens avec l'ingénierie japonaise des partenaires de Renault, Nissan et Mitsubishi.

Au nom de ce même équilibre, il compte aussi se renforcer dans l'aéronautique en Amérique du Nord auprès de Boeing.

En investissant des domaines comme les robots collaboratifs (cobots), les exosquelettes, la conduite autonome et l'internet des objets, Akka se trouve actuellement au coeur de la révolution digitale qui anime les secteurs de l'industrie, de la santé ou des transports. Pour conserver cette expertise, il prévoit de recruter dans la nouvelle génération numérique 10.000 "digital natives" pour porter son effectif à 25.000 personnes en quatre ans.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)